Le célèbre parc marin d’Antibes, Marineland, tire sa révérence ce dimanche 5 janvier 2025, mettant fin à 55 ans d’histoire. Cette fermeture définitive, anticipant l’interdiction des spectacles de cétacés prévue en 2026, suscite une vague d’émotions parmi les visiteurs et le personnel du parc.
Un dernier adieu aux dauphins
Les spectateurs se pressent pour assister au dernier spectacle de dauphins, empreint de nostalgie. Parmi eux, Aymeric, un passionné d’animaux marins, passe ses derniers moments avec les dauphins qu’il connaît si bien. Il peut identifier chacun d’entre eux : Lùa, qui continue de jouer avec sa balle blanche, Sharky « la plus foncée », Rocky qui « traîne toujours avec Sharky », et Ollie au « bas de la mâchoire grise ».
L’émotion des dresseurs
Les dresseurs, qui ont tissé des liens étroits avec les animaux au fil des années, vivent cette fermeture avec une profonde émotion. Pour eux, c’est non seulement la fin d’une carrière, mais aussi la séparation d’avec des compagnons qu’ils ont côtoyés quotidiennement. La fermeture du parc signifie également la perte potentielle d’emploi pour 103 salariés, dont 40% sont des soigneurs.
Un avenir incertain pour les animaux
La fermeture de Marineland soulève de nombreuses questions quant à l’avenir des 4.000 animaux du parc, en particulier les deux orques, Wikie et Keijo. Les associations de défense des animaux sont divisées sur la meilleure solution pour ces cétacés. Certaines plaident pour leur transfert vers des sanctuaires marins, tandis que d’autres s’inquiètent des risques liés à un tel déplacement.
La fin d’une époque
Marineland, qui a connu son âge d’or avec jusqu’à 10.000 visiteurs par jour, a vu sa fréquentation chuter drastiquement ces dernières années, passant de 1,2 million à 425.000 visiteurs annuels. Cette baisse, combinée à la loi de 2021 interdisant les spectacles de cétacés, a précipité la fermeture du parc.
Alors que le rideau tombe sur Marineland, c’est toute une page de l’histoire du divertissement et de notre rapport aux animaux marins qui se tourne. La fermeture du parc marque la fin d’une époque, laissant place à de nouvelles réflexions sur la conservation et le bien-être animal.