- Une enseignante parisienne a été condamnée à une amende de 3 000 euros pour maltraitance sur une élève.
- L’incident s’est produit dans une classe surchargée avec 29 élèves, dont certains en situation de handicap.
- L’enseignante, suspendue, souhaite reprendre son métier mais dans un établissement moins difficile.
Un verdict prononcé par le tribunal
Le tribunal correctionnel de Paris a rendu son verdict concernant une institutrice de 52 ans, accusée de violences sur une élève de 3 ans dans une école du 15e arrondissement. La sanction retenue est une amende de 3 000 euros, dont 1 500 euros avec sursis. Cette condamnation ne sera pas inscrite à son casier judiciaire, les juges ayant pris en compte le contexte de forte pression et le caractère isolé des faits.
En plus de cette amende, l’institutrice devra verser 1 600 euros de dommages et intérêts à la famille de l’enfant et 1 000 euros à la mère. Cette somme reste inférieure aux 20 000 euros initialement réclamés par la partie civile.
Un incident filmé en classe
Les faits se sont déroulés le 3 septembre 2024, dans une classe de petite section composée de 29 élèves, dont certains en situation de handicap. Ce jour-là, l’enseignante a perdu son sang-froid face à une élève en pleine crise d’hystérie. Elle aurait craint que l’enfant ne se blesse elle-même ou ne mette en danger d’autres élèves.
La scène a été filmée par une mère d’élève et montre l’institutrice frappant violemment l’enfant dans le dos, puis l’aspergeant d’eau avec un vaporisateur. Lors de son audition, elle a reconnu avoir perdu le contrôle et a qualifié son geste de faute professionnelle.
Réactions et impact sur l’enseignante
Me Laurent Hazan, avocat de l’enseignante, a déclaré que sa cliente était soulagée par le verdict. De son côté, Me Vanessa Edberg, représentant la famille de la victime, a affirmé que justice avait été rendue et que l’enfant, désormais scolarisée ailleurs, allait mieux.
L’affaire a relancé les discussions sur les conditions de travail dans les écoles. L’enseignante a évoqué une situation intenable, soulignant le manque de moyens pour gérer efficacement sa classe.
Suspendue par l’Éducation nationale depuis les faits, elle espère reprendre son métier, mais pas dans un environnement aussi difficile. Elle a présenté ses excuses à l’enfant et à sa famille, souhaitant que chacun puisse retrouver une vie normale après cet épisode.