➡️ L’administration Trump prévoit d’annuler les contrats des médias publics américains avec l’AFP, AP et Reuters.
➡️ Kari Lake, conseillère spéciale, évoque une volonté de réduire les coûts et de produire l’information en interne.
➡️ Cette décision soulève des inquiétudes sur l’indépendance et la qualité de l’information aux États-Unis.
L’administration Trump prépare une nouvelle offensive contre les grandes agences de presse internationales. Kari Lake, ancienne journaliste et désormais conseillère spéciale auprès de l’Agence américaine pour les médias mondiaux (USAGM), a annoncé que les contrats avec l’AFP, Associated Press (AP) et Reuters seront annulés. Cette mesure, officiellement justifiée par une volonté de réduction des coûts et une autonomie accrue des médias publics américains, pourrait profondément bouleverser le paysage médiatique des États-Unis.
Une volonté de reprise en main de l’information
Kari Lake a justifié cette décision en expliquant que l’USAGM, dotée d’un budget annuel d’environ un milliard de dollars, devrait être en mesure de produire ses propres contenus sans recourir à des agences extérieures.
« Nous ne devrions plus payer des entreprises de presse extérieures pour nous dire quelles sont les informations », a-t-elle déclaré sur X (anciennement Twitter).
Selon elle, cette dépendance aux agences internationales coûte cher et limite la capacité des médias publics à développer une ligne éditoriale propre.
Un contexte de tensions croissantes avec les médias
Cette annonce intervient dans un climat de défiance exacerbé entre Donald Trump et les médias traditionnels. Dès son arrivée au pouvoir, l’ancien président a accusé de nombreuses publications de propager des « fake news », ciblant régulièrement CNN, le New York Times et le Washington Post.
Sous son administration, les médias publics américains, dont Voice of America (VOA) et Radio Free Europe/Radio Liberty, ont été mis sous pression pour adopter une ligne éditoriale plus alignée avec les intérêts de l’exécutif. Cette décision pourrait renforcer encore davantage ce contrôle et soulever des questions sur l’indépendance du journalisme financé par l’État américain.
Elon Musk en faveur de la fermeture de médias publics
Parallèlement, Elon Musk, missionné par Trump pour identifier des coupes budgétaires, a suggéré que certains médias publics américains devraient être purement et simplement supprimés. Il estime que ces médias, financés par le contribuable, n’ont qu’une influence limitée et représentent une charge financière inutile.
Si cette orientation est suivie, cela pourrait affecter considérablement la présence médiatique des États-Unis à l’international, alors que des plateformes comme Voice of America jouent un rôle clé dans la diffusion de l’information en dehors des frontières américaines.
Une menace pour l’indépendance journalistique ?
Cette décision suscite de vives inquiétudes parmi les défenseurs de la liberté de la presse. Selon plusieurs experts, la suppression des contrats avec l’AFP, AP et Reuters pourrait réduire la diversité des sources d’information et renforcer le contrôle politique sur les médias publics.
De plus, la nomination de Kari Lake à un poste clé dans l’USAGM et sa possible future direction de Voice of America soulèvent des interrogations sur l’avenir de l’agence. Connue pour ses positions conservatrices et son soutien à Donald Trump, elle pourrait orienter la ligne éditoriale des médias publics américains dans une direction plus partisane.
Un tournant médiatique aux conséquences imprévisibles
L’annulation des contrats avec les grandes agences de presse internationales marque un tournant majeur dans la politique médiatique américaine. Si cette stratégie vise officiellement à réduire les coûts et à renforcer l’autonomie des médias publics, elle pourrait également entraîner une centralisation de l’information au profit de l’administration Trump.
L’avenir dira si cette réforme des médias publics permettra réellement d’atteindre ces objectifs sans compromettre l’indépendance journalistique et la diversité des sources d’information aux États-Unis.

Journaliste et fondateur du site Stéphane Larue News.
Passionné par les médias, le divertissement et l’actualité numérique, il suit au quotidien les sujets culturels et sociétaux.
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