- Une institutrice de 52 ans jugée pour avoir frappé une fillette de 3 ans dans une école maternelle parisienne.
- Une vidéo virale montre l’agression, entraînant une suspension immédiate de l’enseignante.
- Le parquet requiert 4 mois de prison avec sursis, tandis que la défense dénonce une instrumentalisation de l’affaire.
💡 Le tribunal correctionnel de Paris juge aujourd’hui une affaire qui soulève de nombreuses questions sur la gestion des comportements en milieu scolaire et la responsabilité des enseignants.
Un incident capté en vidéo et largement diffusé
Les faits remontent au 3 septembre 2024 à l’école maternelle des Frères Voisin, située dans le 15e arrondissement de Paris. Une vidéo enregistrée dans la classe montre l’enseignante frappant violemment une fillette de 3 ans, la faisant chuter, avant de la mettre au coin et de lui asperger le visage d’eau.
Ces images, rapidement devenues virales, ont entraîné une suspension immédiate de l’institutrice par le rectorat et son placement en garde à vue. Le parquet a requis une peine de 4 mois de prison avec sursis, une sanction qui reflète la gravité des actes tout en prenant en compte la situation personnelle de l’accusée.
Des conséquences lourdes pour la fillette
Selon son avocate, Me Vanessa Edberg, la jeune victime a subi un choc psychologique important. Bien que la fillette ait reçu une ITT de deux jours, elle souffre encore de troubles du sommeil et de méfiance accrue envers les adultes et les enseignants. Elle a pu reprendre l’école en décembre, mais avec des difficultés persistantes.
Une affaire qui divise
Cette affaire a provoqué de vives réactions, notamment au sein du gouvernement. Nicole Belloubet, alors ministre de l’Éducation nationale, a qualifié la vidéo de « terriblement choquante et inacceptable ».
Du côté de la défense, Me Laurent Hazan, avocat de l’enseignante, assure que sa cliente suit une psychothérapie pour comprendre son geste. Il pointe cependant l’instrumentalisation de l’affaire, dénonçant notamment le montant des dommages et intérêts demandés par la partie civile, qui s’élève à près de 20 000 euros.
Un débat plus large sur la gestion des comportements en classe
Au-delà du cas individuel, ce procès met en lumière les difficultés rencontrées par les enseignants face aux comportements difficiles des élèves. Il soulève également des questions sur la formation des enseignants à la gestion de la petite enfance et les conséquences des nouvelles technologies, qui permettent à des incidents de devenir viraux en quelques heures.