Le 22 février 2025, Elon Musk, désormais à la tête du Département de l’efficacité gouvernementale (DOGE), a lancé un ultimatum inédit aux fonctionnaires fédéraux : justifier leurs tâches récentes ou être considérés comme démissionnaires.
Cette décision s’inscrit dans la politique de réduction des dépenses publiques voulue par Donald Trump, revenu à la Maison-Blanche. Musk, fidèle à son style managérial drastique observé chez Tesla et SpaceX, applique à l’administration américaine une logique de rentabilité et d’efficacité qui divise profondément.
Une mesure qui touche 2,4 millions de fonctionnaires
L’ultimatum concerne l’ensemble des 2,4 millions de fonctionnaires fédéraux aux États-Unis. L’objectif affiché par le DOGE est de réduire la bureaucratie et d’éliminer ce que l’administration Trump considère comme des dépenses superflues.
Depuis le retour de Trump au pouvoir, 40 000 fonctionnaires ont déjà quitté l’administration. À terme, l’objectif serait de réduire de moitié les dépenses de la fonction publique, selon des sources proches du dossier.
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Colère et inquiétudes : une administration en ébullition
Face à cette mesure radicale, les réactions ne se sont pas fait attendre.
🔹 Des manifestations ont éclaté dans plusieurs grandes villes avec des slogans comme « Arrêtez le coup d’État ! » et « Il faut stopper Elon Musk ».
🔹 Les syndicats de travailleurs fédéraux exhortent leurs membres à refuser de se soumettre à l’ultimatum, le qualifiant de « violation des droits des travailleurs ».
🔹 Des experts dénoncent une politisation de la fonction publique, redoutant que les employés les plus compétents quittent leurs postes, affaiblissant encore davantage les services administratifs.
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Des conséquences majeures sur l’appareil d’État
Outre la vague de contestation, l’accès du DOGE à des données sensibles suscite des craintes. Selon plusieurs sources, Musk et son équipe ont déjà pris le contrôle du système de paiements du Trésor américain et disposent désormais d’un accès élargi à des informations confidentielles.
Malgré l’opposition croissante, peu de figures républicaines osent contester ouvertement l’administration Trump sur cette question. Pour l’instant, la justice a suspendu temporairement l’ultimatum, mais une nouvelle audience doit se tenir prochainement.
Cette crise sans précédent place des centaines de milliers de fonctionnaires dans l’incertitude. Entre contestation et résignation, beaucoup s’interrogent sur l’avenir du service public américain sous l’ère Trump-Musk.