Un rapport parlementaire, rédigé par les députés Ludovic Mendes et Antoine Léaument, propose une nouvelle orientation pour la lutte contre le trafic de stupéfiants en France indisue Le Parisien. Ce document met en avant une approche plus encadrée du cannabis et soulève des questions sur la réglementation des autres substances.
Vers une légalisation du cannabis sous contrôle
Les auteurs du rapport recommandent une légalisation strictement encadrée du cannabis, rompant ainsi avec la politique répressive en vigueur. Parmi leurs propositions figurent :
- La mise en place d’un organisme de régulation similaire à l’Agence nationale des jeux.
- L’octroi de licences pour la production et la distribution de cannabis.
- L’autorisation de la culture domestique, limitée à un certain nombre de plants.
Une vision divergente sur les autres drogues
Les positions des deux parlementaires diffèrent sur les substances autres que le cannabis. Ludovic Mendes suggère une dépénalisation pour les petites quantités de cocaïne (moins de 3 grammes), accompagnée d’un système d’amendes au-delà de ce seuil. De son côté, Antoine Léaument s’oppose à cette mesure et refuse l’idée d’une sanction financière.
Un renforcement des mesures contre la corruption
Le rapport aborde également la corruption liée au trafic de drogue. Parmi les mesures préconisées :
- L’élargissement de la reconnaissance de la corruption au secteur privé.
- L’instauration d’un statut spécifique pour les lanceurs d’alerte en matière de corruption et de blanchiment d’argent.
Un débat politique en préparation
Ce rapport risque de raviver les tensions politiques sur la légalisation du cannabis. Bruno Retailleau, partisan d’une ligne plus stricte, s’oppose fermement à toute souplesse en la matière. L’idée d’un référendum sur le cannabis est également évoquée, une hypothèse qui pourrait être explorée par Emmanuel Macron dans le cadre d’une consultation nationale.
Par ailleurs, cette réflexion intervient alors que l’expérimentation du cannabis thérapeutique en France s’est achevée fin 2024, laissant en suspens la question de son avenir dans le pays.