- L’édition 2025 du Salon de l’agriculture s’ouvre dans un climat de tensions entre le gouvernement et les agriculteurs.
- Emmanuel Macron a inauguré l’événement sous haute surveillance après une édition 2024 marquée par des heurts.
- Les revendications portent sur la réduction des normes, les menaces commerciales américaines et l’accord UE-Mercosur.
Un climat social tendu pour l’ouverture du salon
La 61e édition du Salon international de l’agriculture (SIA) a ouvert ses portes ce samedi 22 février 2025 à Paris, sur fond de tensions entre les agriculteurs et le gouvernement. Emmanuel Macron, arrivé à 8 heures au parc des expositions de la Porte de Versailles, a inauguré l’événement dans un climat particulièrement scruté, un an après une édition 2024 marquée par des confrontations.
Malgré l’adoption récente de la loi d’orientation agricole, le malaise du secteur demeure. Les professionnels jugent les mesures du gouvernement insuffisantes face aux contraintes réglementaires, aux menaces commerciales et à la concurrence internationale.
Des mesures de sécurité renforcées
Après les débordements de l’an dernier, un dispositif de sécurité renforcé a été mis en place pour cette édition 2025. Un commissariat mobile a été installé sur le site, et une charte spécifique encadre les visites politiques.
Les revendications des agriculteurs s’articulent principalement autour de trois sujets majeurs :
- La simplification des normes, jugées trop contraignantes.
- Les menaces commerciales des États-Unis, qui pourraient fragiliser la filière française.
- L’accord UE-Mercosur, perçu comme un danger pour la souveraineté alimentaire.
Emmanuel Macron face aux attentes du monde agricole
Dès son arrivée, Emmanuel Macron a rencontré les principaux syndicats agricoles. Cependant, le dialogue reste difficile, de nombreux agriculteurs considérant que les engagements pris l’an dernier n’ont pas été respectés.
Le président doit convaincre une profession qui attend des mesures concrètes. L’exaspération est toujours présente, comme l’expriment certains agriculteurs qui dénoncent un manque d’actions tangibles.
Un salon sous haute surveillance
Près de 600 000 visiteurs sont attendus durant les neuf jours de l’événement. Le Maroc est l’invité d’honneur de cette édition, mettant en avant son agriculture et ses innovations.
L’enjeu pour le gouvernement et les organisateurs est de garantir un salon sans incidents, tout en permettant l’expression des revendications dans un cadre maîtrisé.
Questions et réponses
Pourquoi le climat est-il tendu au Salon de l’agriculture 2025 ?
Le mécontentement des agriculteurs persiste malgré la loi d’orientation agricole, notamment sur la réduction des normes, les menaces commerciales et l’accord UE-Mercosur.
Quelles mesures de sécurité ont été mises en place ?
Un commissariat mobile a été installé et une charte encadre les visites politiques pour éviter les tensions observées en 2024.
Quelles sont les principales revendications des agriculteurs ?
Ils demandent une simplification des normes, une protection face aux menaces commerciales américaines et une opposition ferme à l’accord UE-Mercosur.
Quelle est la position d’Emmanuel Macron ?
Le président tente d’apaiser les tensions en rencontrant les syndicats agricoles, mais les agriculteurs jugent ses réponses insuffisantes.
Combien de visiteurs sont attendus cette année ?
Près de 600 000 visiteurs sont attendus sur les neuf jours du salon.