Roger Romani, figure incontournable de la droite française et ancien ministre sous Jacques Chirac, s’est éteint à Paris à l’âge de 90 ans. Son parcours politique, marqué par une fidélité sans faille à l’ancien président de la République, s’étend sur plusieurs décennies.
Un acteur clé de la scène politique française
Né le 25 août 1934 à Tunis, Roger Romani a entamé son engagement politique en 1967 en intégrant le cabinet d’Yves Guéna, où il était chargé des relations avec le Parlement. C’est en 1971 qu’il fait la rencontre de Jacques Chirac, une collaboration qui s’avérera déterminante pour la suite de sa carrière.
Au fil des années, il occupe des fonctions stratégiques au sein de l’appareil d’État :
- Conseiller à Matignon en 1974 puis en 1986
- Ministre délégué aux Relations avec le Sénat de 1993 à 1995
- Ministre des Relations avec le Parlement entre 1995 et 1997
- Sénateur de Paris à deux reprises, d’abord entre 1977 et 1993, puis de 2002 à 2011
- Vice-président du Sénat entre 2008 et 2011
Son engagement et son dévouement à la politique ont été salués par plusieurs figures de la droite française, notamment par Gérard Larcher, qui a évoqué son « sens aigu de l’engagement » et sa fierté de ses origines corses.
Une fidélité indéfectible à Jacques Chirac
Roger Romani a bâti une grande partie de son parcours aux côtés de Jacques Chirac, qu’il a suivi dans ses différentes fonctions gouvernementales et à la mairie de Paris. Sa présence dans les coulisses du pouvoir lui a permis de jouer un rôle discret mais influent dans de nombreux dossiers politiques.
Il a également été l’un des artisans de la fondation de l’UMP en 2002, contribuant ainsi à structurer la droite française autour d’un grand parti unifié.
Avec sa disparition, c’est une page de l’histoire politique qui se tourne, marquant la fin d’une époque où il a côtoyé des figures majeures comme Philippe Séguin et Jacques Chirac.