La maison d’arrêt de Seysses, située près de Toulouse, est au centre d’une controverse après l’organisation d’activités jugées inappropriées pour ses détenus. À l’occasion de la Saint-Valentin, certains prisonniers ont bénéficié de soins du visage gratuits, une initiative offerte par une école toulousaine.
Des activités variées en prison
Cette action s’inscrit dans un programme plus large incluant des cours de danse country et des séances de yoga en prévision. Ces prestations, encadrées par les conseillers pénitentiaires d’insertion et de probation, ont concerné une trentaine de détenus.
Vives réactions du personnel pénitentiaire
Les syndicats de surveillants pénitentiaires dénoncent ces activités, estimant qu’elles constituent un traitement de faveur inacceptable.
- Jérôme Combelle, secrétaire FO pénitentiaire à Seysses, dénonce une situation qu’il juge « choquante », en raison de l’indécence de ces privilèges accordés à des détenus condamnés pour des infractions graves.
- Certains surveillants comparent même la prison à un « centre de vacances », critiquant un décalage entre les conditions de travail du personnel et les initiatives en faveur des détenus.
- L’entourage du ministre de la Justice a réagi, affirmant qu’un travail est en cours pour mettre fin à ces pratiques et « remettre du bon sens en détention ».
Cette polémique relance le débat sur l’équilibre entre réinsertion et justice, ainsi que sur les tensions récurrentes dans le système carcéral français.
Questions et réponses
Pourquoi les surveillants dénoncent-ils ces activités en prison ?
Les syndicats estiment que ces prestations offrent des privilèges indécents aux détenus, en décalage avec leurs condamnations et les conditions de travail du personnel.
Quel est l’objectif de ces activités ?
Ces initiatives visent à favoriser la réinsertion des détenus en leur proposant des activités encadrées, mais elles sont vivement critiquées pour leur nature jugée inappropriée.
Quelle est la position du ministère de la Justice ?
L’entourage du ministre de la Justice a indiqué qu’un travail est en cours pour revoir ces pratiques et renforcer une approche plus stricte en détention.