La non-reconduction des fréquences de C8 et NRJ12 par l’Arcom continue de susciter de nombreuses réactions. Philippe de Villiers y voit une atteinte grave à la liberté d’expression et établit un parallèle avec le référendum de 2005 sur le traité constitutionnel européen.
Un choix contesté
La décision de l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) de ne pas renouveler les fréquences de C8 et NRJ12 a provoqué une onde de choc dans le paysage médiatique français. Cette mesure, actée depuis le 28 février 2025, a immédiatement suscité des débats houleux, notamment sur la question de la liberté d’expression.
Parmi les voix critiques, Philippe de Villiers s’est exprimé avec virulence lors de l’émission On marche sur la tête. L’ancien eurodéputé considère cette décision comme un véritable « attentat à la liberté d’expression » et un mépris du choix du public.
Un parallèle avec le référendum de 2005
Pour Philippe de Villiers, cette fermeture s’inscrit dans une dynamique plus large de dépossession démocratique. Il établit un parallèle avec le référendum de 2005, où les Français avaient rejeté le traité constitutionnel européen avant que celui-ci ne soit finalement adopté sous une autre forme par le traité de Lisbonne en 2007.
Selon lui, ces événements illustrent une mise à l’écart des décisions populaires, renforçant chez certains Français un sentiment d’exil intérieur. Il déplore une époque où une minorité décisionnaire impose ses choix au détriment de la volonté collective.
Une mobilisation en faveur de C8
La fermeture de C8 et NRJ12 ne fait pas l’unanimité. Cyril Hanouna, figure emblématique de C8, a dénoncé cette décision qu’il juge injustifiée. Il affirme que la chaîne représentait une véritable alternative médiatique, appréciée d’un large public.
Une pétition appelant au maintien de C8 a d’ailleurs récolté plus de 700 000 signatures, témoignant de l’attachement d’une partie des téléspectateurs à la chaîne. Ce chiffre souligne une mobilisation massive, inédite dans le cadre d’une décision de l’Arcom.
Un tournant pour la télévision française
Après vingt ans d’existence sur la Télévision numérique terrestre (TNT), C8 et NRJ12 cessent d’émettre. Cette fermeture marque un tournant dans l’histoire audiovisuelle française et pose la question de l’avenir du paysage médiatique.
Si certains y voient une nécessaire restructuration du secteur, d’autres dénoncent une mise au pas idéologique des médias. Une chose est certaine : ce débat ne fait que commencer.

Journaliste et fondateur du site Stéphane Larue News.
Passionné par les médias, le divertissement et l’actualité numérique, il suit au quotidien les sujets culturels et sociétaux.
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