Le camp d’Emmanuel Macron, à travers les partis Renaissance, Horizons et MoDem, a décidé de ne pas présenter de candidats dans environ soixante circonscriptions pour les élections législatives prévues les 30 juin et 7 juillet 2024. Cette stratégie vise à maximiser leurs chances d’obtenir la majorité absolue de 289 sièges à l’Assemblée nationale.
Les décisions stratégiques de la majorité présidentielle
Renaissance a décidé de ne pas opposer de candidat à François Hollande dans la première circonscription de Corrèze. Dans la troisième circonscription du Lot-et-Garonne, le camp présidentiel soutient le candidat de droite Guillaume Lepers, contre Jérôme Cahuzac. Par ailleurs, la majorité présidentielle a opté pour l’absence de candidats dans vingt autres circonscriptions détenues par des élus de droite, de gauche ou du groupe centriste Liot, jugés constructifs. Les circonscriptions des députés LR Michèle Tabarot, Marie-Christine Dalloz, Virginie Duby-Muller, Émilie Bonnivard, Nicolas Forissier et Julien Dive ne verront pas non plus de candidats de la majorité.
Accords locaux et soutien ciblé
Dans les Hauts-de-Seine, il n’y aura pas de candidat face au député MoDem sortant Jean-Louis Bourlanges. La majorité apporte son soutien au LR Jean-Didier Berger. De même, elle ne présente pas de candidat contre le député LR Philippe Juvin. À gauche, le PS Jérôme Guedj dans l’Essonne et les députés PS sortants Dominique Potier et Cécile Untermaier ne seront pas contestés par des candidats de la majorité. Le groupe indépendant Liot, initiateur d’une motion de censure contre le gouvernement pendant la réforme des retraites, ne verra pas de candidats de la majorité dans les circonscriptions de Bertrand Pancher, Charles de Courson, Benjamin Saint-Huile, Christophe Naegelen, Martine Froger et Pierre Morel-A-L’Huissier.
Candidatures et remplacements au sein de la majorité
Malgré la dissolution surprise annoncée par Emmanuel Macron la semaine dernière, la majorité des députés sortants de Renaissance, MoDem et Horizons se représentent. À Paris, Gilles Le Gendre n’a pas été réinvesti par Renaissance, qui lui a préféré Jean Laussucq, conseiller LR de Paris. Gilles Le Gendre se présente désormais sans étiquette. À Boulogne-Billancourt, Stéphane Séjourné, ministre des Affaires étrangères et secrétaire général de Renaissance, récupère la circonscription d’Emmanuel Pellerin. De plus, 24 des 35 ministres du gouvernement Attal sont candidats, y compris le Premier ministre dans les Hauts-de-Seine.
