L’Élysée a annoncé que treize militaires français ont été tués dans une collision de deux hélicoptères au Mali lundi soir.
La ministre des Armées, Florence Parly explique : « Cette terrible nouvelle endeuille nos armées, la communauté de défense et la France toute entière. Je tiens à assurer aux familles endeuillées que l’institution militaire est à leurs côtés dans cette épreuve. »
Et d’ajouter dans le communiqué : « Le Président de la République salue avec le plus grand respect la mémoire de ces militaires de l’armée de terre, six officiers, six sous-officiers, et un caporal-chef, tombés en opération et morts pour la France dans le dur combat contre le terrorisme au Sahel. Il s’incline devant la douleur de leurs familles et de leurs proches et leur adresse ses plus sincères condoléances, en les assurant de l’indéfectible solidarité de la Nation.«
Le Président de la République Emmanuel Macron a réagit sur Twitter : « Treize de nos militaires sont morts hier au Mali. Ils étaient engagés dans une opération de combat contre des terroristes. Ces treize héros n’avaient qu’un seul but : nous protéger. Je m’incline devant la douleur de leurs proches et de leurs camarades. »
Six officiers, six sous-officiers et un caporal-chef morts pour la France :
Le capitaine Nicolas MÉGARD, du 5e Régiment d’hélicoptères de combat de Pau
Le capitaine Benjamin GIREUD du 5e Régiment d’hélicoptères de combat de Pau
Le capitaine Clément FRISONROCHE du 5e Régiment d’hélicoptères de combat de Pau
Le lieutenant Alex MORISSE du 5e Régiment d’hélicoptères de combat de Pau
Le lieutenant Pierre BOCKEL du 5e Régiment d’hélicoptères de combat de Pau
L’adjudant-chef Julien CARETTE du 5e Régiment d’hélicoptères de combat de Pau
Le brigadier-chef Romain SALLES DE SAINT PAUL du 5e Régiment d’hélicoptères de combat de Pau
Le capitaine Romain CHOMEL DE JARNIEU du 4e Régiment de chasseurs de Gap
Le maréchal des logis-chef Alexandre PROTIN du 4e Régiment de chasseurs de Gap
Le maréchal des logis Antoine SERRE du 4e Régiment de chasseurs de Gap
Le maréchal des logis Valentin DUVAL du 4e Régiment de chasseurs de Gap
Le maréchal des logis-chef Jérémy LEUSIE du 93e Régiment d’artillerie de montagne de Varces
Le sergent-chef Andreï JOUK du 2e Régiment étranger de génie de Saint-Christol
Le communiqué de l’État-major des Armées
« Le lundi 25 novembre, peu avant 20 heures, heure de Paris, treize militaires français engagés au sein de l’opération Barkhane sont morts pour la France, lors d’un accident entre deux hélicoptères, un Tigre et un Cougar, dans le Liptako malien.
Selon toute vraisemblance, un abordage entre ces deux aéronefs évoluant à très basse altitude serait à l’origine de l’accident. Ils participaient à une opération d’appui aux commandos de la force Barkhane qui étaient au contact de groupes armés terroristes.
Engagés au sol depuis quelques jours, les commandos traquaient un groupe de terroristes, décelés quelques heures plus tôt, qui évoluaient en pick-up et à motos. Très rapidement, ils ont été renforcés par des hélicoptères et une patrouille de Mirage 2000.
Un hélicoptère Cougar, avec à son bord six commandos de montagne et un chef de mission, a alors été engagé pour coordonner l’ensemble des moyens, tout en étant en mesure d’intervenir pour assurer « l’extraction immédiate » d’un élément au sol.
Vers 19h40, pendant la manœuvre destinée à préparer l’engagement de l’ennemi, l’hélicoptère Cougar et un Tigre sont entrés en collision, s’écrasant à courte distance l’un de l’autre. Aucun des militaires embarqués n’a survécu.
Une opération de secours et de sécurisation de la zone d’accident est en cours. De nombreux moyens de la force Barkhane sont encore engagés.
Les treize militaires morts au combat sont les deux membres d’équipage du Tigre du 5e Régiment d’hélicoptères de combat (5e RHC), les cinq membres d’équipage du Cougar
(5e RHC également), quatre opérateurs du Groupement commandos montagne (GCM) du
4e Régiment de chasseurs (4e RCH), un opérateur GCM du 93e Régiment d’artillerie de montagne (93e RAM) et un opérateur GCM du 2e Régiment étranger du génie (2e REG).
Le chef d’état-major des armées, le général d’armée François Lecointre, s’incline avec une profonde tristesse devant la mémoire de ces treize militaires, morts pour la France. Toutes ses pensées vont vers leurs familles et leurs frères d’armes. »