Sam Zirah réalise une interview exclusive avec l’eurodéputée française depuis un navire humanitaire en Méditerranée, accompagnée de Greta Thunberg et 11 autres volontaires.
Les 4 informations essentielles :
- Sam Zirah réalise une interview YouTube exclusive avec Rima Hassan depuis le navire « Freedom Flotilla »
- L’eurodéputée navigue avec Greta Thunberg et 11 autres volontaires pour acheminer une aide humanitaire symbolique vers Gaza
- L’équipage s’entraîne quotidiennement face à quatre scénarios incluant une attaque par drone ou une arrestation de 4 à 5 jours
- Rima Hassan révèle avoir reçu des menaces à caractère sexuel de numéros israéliens juste avant l’embarquement
Sam Zirah a réalisé une interview YouTube exclusive avec Rima Hassan, eurodéputée française d’origine palestinienne, en duplex depuis le navire humanitaire « Freedom Flotilla ». Cette vidéo exceptionnelle permet de documenter en temps réel une mission humanitaire vers Gaza.
L’eurodéputée se trouve à bord avec Greta Thunberg et 11 autres volontaires dans le cadre d’une action organisée par une coalition de 22 ONG existant depuis 2011. Cette initiative répond au blocus israélien imposé à la bande de Gaza, où selon les Nations Unies, 100% de la population est soumise à des risques de famine.
Durant l’entretien YouTube, Rima Hassan qualifie cette action d’acte de désobéissance civile à portée internationale, citant le médecin Raphaël Piti qui affirmait que face au génocide, la seule réponse possible est la désobéissance civile.
Détails de la mission
L’eurodéputée détaille à Sam Zirah le contenu de l’aide humanitaire transportée : 250 kg de riz, 100 kg de farine, 600 couches, du lait infantile, des produits d’hygiène et des fournitures médicales limitées. Bien que symbolique pour 2 millions de personnes assiégées, cette mission vise à ouvrir une voie citoyenne.
Durant l’interview YouTube, Rima Hassan expose les quatre scénarios auxquels l’équipage se prépare : une arrivée réussie à Gaza, une arrestation de 4 à 5 jours, une attaque par drone nécessitant une évacuation en mer avec 6 à 8 heures de survie dans une eau à 15-18°C, ou une interception maritime.
L’équipe s’entraîne quotidiennement à réagir en 20 à 30 secondes pour enfiler des gilets de sauvetage et abandonner le navire. Rima Hassan confie au journaliste YouTube être la personne la plus à risque du navire en raison de son identité palestinienne et de son statut d’eurodéputée.
Révélations personnelles dans l’interview
Durant l’entretien YouTube, Rima Hassan révèle avoir reçu des menaces à caractère sexuel de numéros israéliens juste avant l’embarquement, illustrant la dimension genrée et raciste des attaques qu’elle subit. Ces révélations apportent un éclairage personnel sur les risques encourus.
L’eurodéputée explique à Sam Zirah sa justification juridique en invoquant la 4e Convention de Genève de 1949 qui établit les obligations d’une puissance occupante. Elle compare la situation à l’ancien régime d’apartheid sud-africain, rappelant les embargos nécessaires pour rétablir le droit international.
En tant qu’eurodéputée, elle défend sa participation en affirmant n’avoir pas été élue pour rester dans un bureau mais pour porter la cause palestinienne, cœur de sa campagne électorale selon ses déclarations dans la vidéo.
Réponses aux critiques médiatiques sur YouTube
Face aux questions de Sam Zirah sur les critiques médiatiques, Rima Hassan répond directement aux reproches d’Étienne Gernelle de RTL qui qualifie la mission de parodie humanitaire. Elle précise que les supposées scènes de baignade étaient des exercices d’entraînement pour apprendre à sauter du bateau avec un gilet de sauvetage.
Concernant les critiques de Bernard-Henri Lévy questionnant l’engagement de Greta Thunberg, elle explique au journaliste YouTube que celui-ci est un fervent défenseur du régime israélien qui s’assoit sur le droit international. Elle souligne que la cause palestinienne constitue une cause décoloniale face à un processus de nettoyage ethnique.
L’eurodéputée révèle bénéficier du soutien de Jean-Luc Mélenchon et de La France Insoumise. Contrairement à la mission précédente attaquée par drone le 2 mai 2024, cette expédition mise sur une stratégie de médiatisation intensive via les réseaux sociaux, considérant cette mobilisation citoyenne comme leur assurance vie face aux risques d’attaque.