Le variant NB.1.8.1, dominant en Chine, vient d’apparaître en France. Hautement transmissible et partiellement résistant aux vaccins, il inquiète les autorités sanitaires.
Pourquoi le variant NB.1.8.1 attire-t-il l’attention des scientifiques français ?
Une arrivée silencieuse mais significative sur le territoire
Le variant NB.1.8.1, sous-lignage du SARS-CoV-2, a été détecté à quatre reprises en France, notamment dans des hôpitaux et en milieu urbain. Ce signal faible, confirmé par le Centre national de référence de Lyon, n’en est pas moins pris très au sérieux relate BFMTV.
Ce variant circule déjà fortement en Chine où il est devenu la souche dominante. Son expansion rapide touche désormais d’autres pays européens tels que l’Allemagne, la Suède ou l’Espagne. Pour l’heure, la France reste relativement épargnée, mais la vigilance est de mise.
Une architecture virale redoutablement efficace
Selon les chercheurs chinois relayés par la communauté scientifique internationale, NB.1.8.1 est porteur de mutations clés sur la protéine spike (Q493E, A435S, K478I), renforçant son affinité avec les récepteurs ACE2 humains. Résultat : une infection facilitée et une propagation accrue.
Autre point noir : sa capacité à contourner une partie de l’immunité acquise. Les anticorps générés par la vaccination ou les infections antérieures, en particulier de classes 1, 2 et 4, perdent de leur efficacité. Cette évasion immunitaire partielle fragilise les stratégies vaccinales actuelles, surtout en Asie où les vaccins inactivés sont majoritaires.
Des propriétés inquiétantes pour la santé publique
Les premières données suggèrent que ce variant pourrait surpasser d’anciens variants comme Delta en matière de fusion cellulaire. Il exploiterait aussi d’autres récepteurs cellulaires, ce qui pourrait lui permettre d’infecter plus de types de cellules et donc d’élargir son spectre d’action.
Quel est l’état de la circulation du Covid-19 en France et à l’étranger ?
Un calme relatif sur le sol français
À ce jour, Santé publique France et le réseau Sentinelles signalent une circulation faible du virus en métropole. Les taux d’incidence restent bas et stables, un contexte qui favorise la détection précoce de nouvelles souches via la surveillance génomique.
Explosion des cas en Asie et progression internationale
En Chine, le variant NB.1.8.1 est responsable d’une flambée épidémique, notamment à Hong Kong. Les hôpitaux font face à un afflux de cas, avec des niveaux jamais vus depuis un an.
À Taïwan, l’augmentation des formes graves et des décès a conduit les autorités à reconstituer les stocks de vaccins et d’antiviraux. Aux États-Unis, plusieurs cas ont été détectés, surtout chez des voyageurs. Toutefois, aucune hausse significative de la gravité des formes cliniques n’a été observée jusqu’à présent.