Rachida Dati s’impose en tête des intentions de vote pour les municipales 2026 à Paris avec 28 à 34% selon un sondage Elabe. La gauche, bien qu’atteignant 50% au total, reste fragmentée entre plusieurs candidats.
Un nouveau sondage Elabe pour BFMTV et La Tribune Dimanche confirme la position de force de Rachida Dati pour les élections municipales de 2026 à Paris. La ministre de la Culture devance nettement tous ses concurrents.
Selon cette enquête, la candidate LR recueille entre 28 et 34% des intentions de vote au premier tour, en fonction des différents scénarios de candidatures. Sa position s’affaiblit légèrement face à Pierre-Yves Bournazel qui capte 8% des suffrages.
L’actuelle maire du 7e arrondissement bénéficie d’une notoriété exceptionnelle avec 97% de reconnaissance, dont 80% qui la connaissent « assez bien ou très bien ».
La gauche totalise 50% mais peine à s’unir
Malgré un potentiel électoral considérable, la gauche parisienne reste divisée entre plusieurs candidatures. David Belliard, officiellement investi par les Écologistes après sa victoire en primaire, arrive en tête des candidats de gauche.
L’adjoint aux transports d’Anne Hidalgo obtient entre 17 et 22% des intentions de vote selon les configurations. Cette performance place les Écologistes devant leurs alliés traditionnels.
Du côté socialiste, Emmanuel Grégoire devance légèrement Rémi Féraud dans les sondages. L’ancien premier adjoint à la maire récolte 16 à 19% des suffrages, contre 14-15% pour le sénateur soutenu par Anne Hidalgo.
Les principales forces de gauche à Paris :
- David Belliard (Écologistes) : 17-22% – Candidat officiel après primaire
- Emmanuel Grégoire (PS) : 16-19% – Ex-premier adjoint d’Anne Hidalgo
- Rémi Féraud (PS) : 14-15% – Soutenu par la maire sortante
- Sophia Chikirou (LFI) : jusqu’à 17% – Talonne ses concurrents
- Ian Brossat (PCF) : Candidature déclarée
Renaissance mise sur Rachida Dati malgré les divisions
La stratégie macroniste semble claire pour 2026. Sylvain Maillard, président de l’Assemblée départementale parisienne de Renaissance, a confirmé que Rachida Dati était « la mieux placée » pour porter les couleurs du parti présidentiel.
L’annonce officielle de Renaissance est prévue pour le 30 juin prochain. Cette alliance permettrait à l’ancienne figure LR de rassembler au-delà de la droite traditionnelle.
Les enjeux de la fragmentation politique
La multiplicité des candidatures pourrait rebattre les cartes du scrutin parisien. Pierre-Yves Bournazel (Horizons) pourrait affaiblir Rachida Dati sur sa droite, tandis que la division de la gauche faciliterait une victoire de la ministre de la Culture.
Les écologistes, portés par leur dynamique nationale et l’expérience municipale de David Belliard, espèrent capitaliser sur les transformations déjà engagées dans la capitale. Leur positionnement en tête de la gauche bouleverse l’équilibre traditionnel PS-PCF.
Répartition des intentions de vote par bloc politique :
Bloc politique | Fourchette | Candidats principaux |
---|---|---|
Droite/Centre | 36-42% | Rachida Dati, Pierre-Yves Bournazel |
Gauche | ~50% | Belliard, Grégoire, Féraud, Chikirou |
Extrême droite | 12-15% | Candidatures attendues |
Ce sondage, réalisé neuf mois avant le scrutin, illustre les rapports de force actuels mais ne préjuge pas des évolutions possibles. La campagne officielle et les éventuelles alliances modifieront certainement ces équilibres dans une capitale où l’alternance politique reste possible.
Les résultats définitifs dépendront largement de la capacité de chaque camp à rassembler ses électeurs et à séduire les indécis parisiens, dans un contexte où l’envie de changement après deux mandats socialistes pourrait jouer un rôle déterminant.