Deux mineurs, déjà connus de la justice, ont été placés en détention provisoire après avoir poignardé un jeune garçon de 14 ans à Paris.
Elias, âgé de 14 ans, a perdu la vie après avoir été poignardé à la sortie d’un entraînement de football dans le 14e arrondissement de Paris, vendredi soir. Les deux adolescents suspectés de ce drame, âgés de 16 et 17 ans, ont été mis en examen ce lundi 27 janvier pour « extorsion avec violences ayant entraîné la mort » et « violences volontaires sur mineur de quinze ans ». Ils sont désormais placés en détention provisoire.
Un acte de violence au mobile choquant
Les faits se sont déroulés près du stade Jules-Noël, où Elias venait de terminer son entraînement. Les deux agresseurs lui auraient réclamé son téléphone portable, selon le parquet. Face à son refus, l’un des suspects a porté un coup de couteau à l’épaule du jeune garçon. Grièvement blessé, Elias a été transporté à l’hôpital où il est décédé le lendemain. Un ami de la victime, présent au moment des faits, a tenté de lui prodiguer les premiers secours et a aidé à identifier les auteurs.
Des mineurs déjà suivis par la justice
Les deux suspects, résidant dans le même arrondissement, étaient déjà connus des services de police. L’un d’eux avait fait l’objet d’une mesure éducative judiciaire en 2023 pour des faits similaires, et ils avaient été présentés ensemble à la justice en octobre 2024 pour des actes de vol avec violence. Une interdiction de contact avait alors été ordonnée, mais elle n’a manifestement pas été respectée. Lors de sa garde à vue, l’un des suspects a reconnu le coup de couteau fatal et la tentative d’extorsion, a rapporté le préfet de police Laurent Nuñez.
Une vague d’indignation
La mort d’Elias a provoqué une vive émotion et de nombreuses réactions politiques. Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a qualifié cet acte de « barbare », tandis que le garde des Sceaux Gérald Darmanin a convoqué les procureurs pour discuter de mesures contre les violences commises par des mineurs. Le préfet Nuñez a également dénoncé une augmentation alarmante de la violence chez les jeunes, la qualifiant d’insupportable.
La tragédie relance le débat sur la prévention de la délinquance juvénile et la gestion judiciaire des mineurs récidivistes.