Le cyclone Chido a laissé Mayotte dans une situation critique, poussant environ 500 enseignants à demander leur rapatriement. Cette requête met en lumière l’ampleur des dégâts et les conditions de vie difficiles sur l’archipel.
Une mobilisation spontanée face à l’urgence
Un document informel, fruit d’une « initiative indépendante menée par des enseignants », circule actuellement pour recenser les personnels de l’Éducation nationale en difficulté. Ce recensement vise à identifier rapidement les situations urgentes et les besoins d’aide immédiate parmi le corps enseignant.
Des conditions de vie devenues précaires
De nombreux enseignants rapportent des situations alarmantes :
- Logements endommagés ou détruits
- Pénurie d’eau et d’électricité
- Réseaux de communication hors service
Certains souhaitent être évacués vers La Réunion ou Paris, tandis que d’autres demandent des moyens matériels supplémentaires pour rester sur place et poursuivre leur mission.
Réactions officielles et perspectives
Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a confirmé que la rentrée scolaire prévue le 13 janvier prochain serait « compliquée ». François-Noël Buffet, ministre démissionnaire des Outre-mer, a assuré que les retours vers La Réunion seraient facilités pour ceux qui le souhaitent.
La préfecture, quant à elle, exprime ses inquiétudes face à un possible « départ massif de personnels » qui pourrait compromettre la reprise scolaire. Le ministère de l’Éducation affirme ne pas avoir été officiellement informé de ces demandes de rapatriement.
Un système éducatif gravement touché
Mayotte compte 221 écoles, 22 collèges et 11 lycées. Selon un bilan provisoire, 40% des bâtiments scolaires sont gravement endommagés ou détruits. Cette situation catastrophique soulève des interrogations quant à la capacité de l’archipel à assurer la continuité éducative dans les semaines à venir.
Le passage du cyclone Chido place Mayotte face à des défis majeurs, particulièrement dans le domaine de l’éducation. Les autorités devront trouver un équilibre entre la sécurité des personnels enseignants et la nécessité de maintenir un système éducatif fonctionnel pour les élèves mahorais.