La ministre de la Culture Rachida Dati a relancé le débat sur le classement de la tour Eiffel comme monument historique, provoquant des tensions avec la mairie de Paris.
Rachida Dati, ministre de la Culture et maire du VIIe arrondissement de Paris, a annoncé mardi sa volonté de classer la tour Eiffel au titre des monuments historiques. Elle affirme que le préfet de région a adressé un courrier en ce sens à Anne Hidalgo, maire de Paris. En cas de refus, Rachida Dati menace de procéder à « un classement d’office ».
Cette annonce a suscité la colère de la société d’exploitation de la tour Eiffel, dont la mairie de Paris est propriétaire. Le président de cette société, Jean-François Martins, a déclaré : « Nous n’avons aucune leçon à recevoir de Rachida Dati ». Il estime qu’un tel classement impliquerait que l’État investisse dans les travaux de restauration « alors qu’il n’a plus d’argent ».
Un débat qui ne date pas d’hier
Ce n’est pas la première fois que la question du classement de la tour Eiffel est soulevée. Début 2024, Anne Hidalgo s’était déjà opposée à cette idée, rappelant qu’André Malraux lui-même l’avait écartée. Actuellement, la tour Eiffel est simplement inscrite au titre des monuments historiques, ce qui lui assure une protection moindre qu’un classement.
Rachida Dati justifie sa demande en soulignant que « Paris est une ville sous-protégée » et que « seul le classement protégerait véritablement » la tour Eiffel. Elle accuse également Anne Hidalgo d’en faire « une affaire personnelle », regrettant que « la protection du patrimoine et la qualité de vie des Parisiens devraient dépasser sa haine personnelle ».