Le Festival du cinéma américain de Deauville, qui célèbre cette année son 50e anniversaire, est au cœur d’une polémique suite à l’éviction d’Ibrahim Maalouf du jury.
Le célèbre trompettiste franco-libanais Ibrahim Maalouf a été retiré du jury du Festival de Deauville, une décision qui a suscité des réactions vives. Cette éviction est liée à un « malaise dans l’équipe », selon Aude Hesbert, la nouvelle directrice du festival. En 2018, Ibrahim Maalouf avait été condamné à quatre mois de prison avec sursis pour agression sexuelle sur une mineure, avant d’être relaxé par la cour d’appel en 2020.
Aude Hesbert a expliqué que la présence de Maalouf devenait problématique pour le bon déroulement du festival. Elle a pris cette « décision difficile » pour garantir une édition sereine et transparente. Cette éviction intervient alors que le festival a déjà été secoué par des accusations de violences sexuelles envers son ancien directeur, Bruno Barde.
L’avocate d’Ibrahim Maalouf, Fanny Colin, a dénoncé cette décision comme un sacrifice « d’un innocent sur l’autel du principe suprême ‘The show must go on' ». Elle a exprimé l’intention de Maalouf de contester cette éviction devant les tribunaux, soulignant que bien qu’il ait été relaxé, il est injustement écarté du festival.
En réponse à ces polémiques, le festival de Deauville a annoncé la publication d’une charte contre les violences sexistes et sexuelles. Aude Hesbert a promis une vigilance accrue sur ces questions, afin de prévenir de futurs incidents et de maintenir l’intégrité du festival.