Le président Emmanuel Macron s’est adressé aux Français ce jeudi soir, au lendemain de l’adoption d’une motion de censure contre le gouvernement de Michel Barnier. Dans une allocution télévisée, il a dénoncé un « front anti-républicain » et annoncé la nomination prochaine d’un nouveau Premier ministre.
Un « front anti-républicain » derrière la censure
Emmanuel Macron a d’abord tenu à remercier Michel Barnier et son gouvernement pour leur « dévouement » et leur « ténacité ». Il a ensuite dénoncé la formation d’un « front anti-républicain » ayant voté la motion de censure, pointant du doigt le Rassemblement national qui aurait « seulement cherché le désordre » avec « la complicité du Nouveau Front populaire.
Retour sur la dissolution de l’Assemblée
Le président est revenu sur sa décision de dissoudre l’Assemblée nationale en juin dernier, reconnaissant que celle-ci « n’a pas été comprise ». Il en assume néanmoins la « responsabilité », estimant avoir agi dans l’intérêt du pays.
Engagement à rester en poste
Face aux appels à sa démission, Emmanuel Macron a réaffirmé son intention de rester à l’Élysée « jusqu’au terme » de son mandat de 5 ans. Il a rappelé avoir été élu pour exercer ses fonctions « pleinement » et veiller « à la continuité de l’État ».
Un nouveau gouvernement à venir
Le chef de l’État a annoncé qu’il nommera un nouveau Premier ministre « dans les prochains jours ». Celui-ci sera chargé de former un « gouvernement d’intérêt général », représentant les forces politiques prêtes à participer ou à ne pas le censurer.
Projet de loi budgétaire
Emmanuel Macron a également évoqué un projet de « loi spéciale » pour le budget, qui sera présenté au début de l’année prochaine. Cette annonce vise à répondre à l’urgence budgétaire créée par la chute du gouvernement Barnier.
Cette allocution marque ainsi le début d’une nouvelle séquence politique, alors que la France traverse une période d’incertitude institutionnelle inédite depuis 1962.