Emmanuel Macron a annoncé lundi soir qu’il se rendra « à Mayotte dans les prochains jours » suite au passage dévastateur du cyclone Chido sur l’archipel français de l’océan Indien. Le président de la République a également indiqué qu’il décrétera « un deuil national » face à cette tragédie.
Le cyclone Chido, le plus intense qu’ait connu Mayotte depuis 90 ans, a frappé l’île samedi avec des rafales de vent dépassant les 220 km/h. Les dégâts sont considérables : habitations détruites, notamment dans les bidonvilles, infrastructures endommagées, y compris l’hôpital de Mamoudzou, routes impraticables et communications coupées.Le bilan humain s’annonce très lourd. Si 14 décès ont été officiellement confirmés, les autorités redoutent « plusieurs centaines voire des milliers » de morts.
Mobilisation des secours et du gouvernement
Face à l’ampleur de la catastrophe, un pont aérien et maritime a été mis en place depuis La Réunion pour acheminer du matériel et des renforts. Le ministre de l’Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau et son homologue des Outre-mer François-Noël Buffet sont arrivés sur place lundi matin.
Emmanuel Macron a présidé une réunion de crise au ministère de l’Intérieur lundi à 18h. Le chef de l’État a déclaré qu’il s’agit maintenant de « faire face aux urgences et de commencer à préparer l’avenir ».
Un territoire vulnérable durement touché
Mayotte, département français le plus pauvre, était particulièrement vulnérable face à un tel phénomène météorologique. 40% de l’habitat est informel et illégal, avec de nombreux bidonvilles surpeuplés. Le manque structurel d’infrastructures et de moyens de secours explique en partie l’ampleur des dégâts et le bilan humain potentiellement catastrophique.
Le déplacement annoncé d’Emmanuel Macron et le deuil national à venir témoignent de la gravité de la situation dans ce territoire français de l’océan Indien, durement éprouvé par le passage du cyclone Chido.