Atteint de la maladie de Charcot, le journaliste emblématique Charles Biétry, âgé de 81 ans, interpelle les gouvernants sur la nécessité d’un sursaut législatif concernant la fin de vie. Dans une interview accordée à l’émission « Sept à Huit » diffusée sur TF1, il exprime sa colère envers les députés et sénateurs qu’il accuse de ne pas avoir « fait le job » sur ce sujet crucial.
Une attente désespérée face à l’inertie politique
Depuis la dissolution de l’Assemblée nationale, l’examen du projet de loi sur la fin de vie est au point mort. Charles Biétry appelle à une adoption rapide et unanime de cette législation pour garantir une mort digne en France. Faute de progrès, il envisage de recourir au suicide assisté en Suisse, une perspective qu’il décrit comme éloignée de son souhait de fin de vie.
L’ancien journaliste sportif, connu pour ses années sur Canal+, évoque une réalité personnelle douloureuse : « Il me reste quelques semaines ou quelques mois à vivre. » Malgré les limites imposées par sa maladie, il entend utiliser ce temps pour sensibiliser et militer en faveur des malades.
Une voix recréée pour témoigner
La maladie de Charcot, qui provoque une paralysie progressive, a rendu Charles Biétry muet. Pour cette interview télévisée, il s’est exprimé à l’aide d’une intelligence artificielle qui a recréé sa voix à partir de réponses préalablement rédigées sur ordinateur. Cette technologie lui permet de partager son message malgré les lourdes contraintes physiques imposées par la maladie.
Dans son témoignage, il affirme avoir déjà préparé son départ en cas d’absence de solution en France. Cependant, il espère que les soins palliatifs ou une nouvelle loi offriront une alternative satisfaisante pour les malades en fin de vie.
« La dernière vague » : un livre pour transmettre
Dans ses mémoires intitulées « La dernière vague », à paraître le 29 janvier aux éditions Flammarion, Charles Biétry revient sur son combat contre la maladie, diagnostiquée en août 2022. Il y raconte son sentiment d’injustice, sa colère face à cette épreuve, mais également son engagement pour la recherche et les autres malades.
Alors qu’il lutte contre une pathologie incurable, il se bat pour faire entendre une cause essentielle, plaidant pour que chaque individu puisse bénéficier d’une fin de vie respectueuse et apaisée.