- Le rappeur Booba retire sa plainte en diffamation contre Magali Berdah, alors qu’il reste poursuivi pour cyberharcèlement.
- La décision sera officialisée par le tribunal correctionnel de Paris le 7 mars 2025.
- Le conflit entre les deux protagonistes illustre les tensions liées aux pratiques des influenceurs.
Booba met fin à sa procédure en diffamation
Engagé dans une bataille judiciaire contre Magali Berdah depuis 2022, Booba a décidé d’abandonner sa plainte en diffamation contre l’influenceuse selon l’AFP. Une source proche du dossier a confirmé cette décision le 5 mars 2025, précisant que le tribunal correctionnel de Paris officialisera le retrait le 7 mars.
Cette procédure visait des déclarations de Magali Berdah en mai 2022, où elle dénonçait un harcèlement massif orchestré par le rappeur sur les réseaux sociaux. Elle l’accusait d’inciter ses abonnés à l’attaquer, mettant en péril sa sécurité et celle de ses proches. De son côté, Booba réfutait ces accusations et affirmait mener une lutte contre les pratiques douteuses de certains influenceurs, qu’il surnomme « influvoleurs ».
Un affrontement judiciaire de longue date
Depuis plus de deux ans, le conflit entre Booba et Magali Berdah ne cesse d’alimenter les débats. Le rappeur critique ouvertement les méthodes commerciales de certains influenceurs, dénonçant des pratiques frauduleuses. En réaction, l’agente d’influenceurs a multiplié les plaintes pour cyberharcèlement, déclarant être victime d’une campagne de dénigrement orchestrée par Booba.
En octobre 2023, ce dernier a été mis en examen pour cyberharcèlement aggravé et placé sous contrôle judiciaire. L’enquête révèle qu’entre mai 2022 et mai 2023, près de 487 messages visant Magali Berdah ont été publiés sur les réseaux sociaux. Toutefois, le rappeur se défend de toute intention malveillante et affirme vouloir alerter sur des abus qu’il estime nuisibles au public.
Des procédures judiciaires en parallèle
Parallèlement à cette affaire de diffamation, Booba avait également déposé plainte contre Magali Berdah pour pratiques commerciales trompeuses. Cependant, l’enquête n’ayant pas permis d’établir d’infractions suffisantes, cette plainte a été classée sans suite en mars 2024.
De son côté, Magali Berdah fait face à d’autres accusations, notamment pour banqueroute et blanchiment, en lien avec des affaires passées.
En mars 2024, 28 individus ont été condamnés pour leur participation au cyberharcèlement de l’influenceuse. Cette décision marque un précédent juridique important sur la reconnaissance des violences en ligne.
Un retrait tactique ?
Le désistement de Booba peut s’interpréter comme une volonté d’apaisement ou comme une stratégie judiciaire lui permettant de se concentrer sur sa défense dans l’affaire de cyberharcèlement en cours. Malgré ce retrait, le rappeur maintient son positionnement de lanceur d’alerte, dénonçant les abus de certaines figures de l’influence digitale.
Ce conflit met en lumière les dérives potentielles des réseaux sociaux, où les affrontements numériques peuvent rapidement prendre une ampleur judiciaire, soulevant des questions sur la responsabilité des créateurs de contenu et leurs interactions avec leur communauté.