La Cour de justice de la République (CJR) a ouvert une information judiciaire contre Aurore Bergé pour faux témoignage, après des déclarations faites sous serment devant une commission d’enquête parlementaire.
L’initiative découle d’un signalement transmis par l’Assemblée nationale au procureur général près la Cour de cassation, Rémy Heitz. L’enquête fait suite à une audition d’Aurore Bergé, alors ministre des Familles, le 30 avril 2024, où elle avait nié tout lien avec Elsa Hervy, lobbyiste du secteur des crèches privées.
Une affaire révélée par un journaliste
Le dossier trouve son origine dans le livre publié en septembre 2024 par Victor Castanet, qui évoque un « pacte de non-agression » entre Aurore Bergé et Elsa Hervy. Cet accord présumé aurait protégé certains groupes privés de crèches contre des mesures contraignantes.
Face à ces accusations, Aurore Bergé avait immédiatement déposé plainte pour diffamation, le 30 septembre. Quelques jours plus tard, Victor Castanet avait rendu publics des documents censés prouver un accord entre la ministre et la lobbyiste. En réaction, Aurore Bergé avait lancé une seconde plainte, dénonçant cette fois le vol de sa correspondance.
Une procédure judiciaire sous surveillance
L’enquête, désormais aux mains de la Cour de justice de la République, constitue un tournant majeur dans cette affaire. Seule juridiction habilitée à juger des ministres en fonction, la CJR pourrait convoquer Aurore Bergé pour examiner la véracité de ses déclarations et les éléments révélés.