Le président Emmanuel Macron s’est envolé mercredi soir pour Mayotte, l’archipel français de l’océan Indien dévasté par le cyclone Chido. L’atterrissage à Mayotte est prévu à 8h30 (heure de Paris) et 10h30, heure locale. Cette visite intervient dans un contexte de crise humanitaire, alors que l’île tente de se relever d’une catastrophe naturelle sans précédent.
Vers 22h30, le chef de l’État a publié une vidéo de son départ sur les réseaux sociaux. On y voit des secouristes sur le tarmac et s’apprêtant à embarquer dans l’avion présidentiel. Le président a accompagné ces images d’un message concis : « Décollage pour Mayotte avec quatre tonnes de fret alimentaire et sanitaire ainsi que des forces qui viennent prêter main forte à leurs camarades déjà engagés auprès des Mahorais. »
Un programme chargé sur le terrain
À son arrivée, le président effectuera une reconnaissance aérienne du territoire sinistré. Il se rendra ensuite dans un hôpital pour faire le point avec les acteurs engagés sur le terrain. Cette visite, annoncée plus tôt dans la semaine, vise à apporter le soutien de l’État aux populations touchées et à coordonner les efforts de secours.
Un bilan humain potentiellement catastrophique
Le dernier bilan officiel fait état de 31 morts. Cependant, les autorités craignent que le nombre réel de victimes soit bien plus élevé. Le préfet de Mayotte a même évoqué la possibilité de « plusieurs centaines » voire « quelques milliers » de morts, soulignant l’ampleur de la catastrophe dans ce département français, le plus pauvre du pays.
Face à cette situation critique, Emmanuel Macron a annoncé lundi qu’un deuil national serait décrété. Cette décision rare témoigne de la gravité de la situation et de la solidarité nationale envers les Mahorais. Le deuil national impliquera notamment la mise en berne des drapeaux sur les bâtiments publics et pourrait s’accompagner d’autres mesures commémoratives.
La visite présidentielle et l’aide apportée s’inscrivent dans un effort plus large de soutien à Mayotte. Les analyses satellitaires révèlent l’étendue des dégâts, avec plus de 50% des bâtiments détruits ou endommagés dans certaines zones. La reconstruction s’annonce comme un défi majeur pour ce territoire déjà confronté à de nombreuses difficultés structurelles avant le passage du cyclone.