Le 7 mai 2025, Raquel Garrido confirme publiquement sur RTL avoir été victime de harcèlement et d’autoritarisme au sein de La France Insoumise, validant les révélations du livre-enquête La Meute sur les pratiques internes du parti et le comportement de Jean-Luc Mélenchon.
Pourquoi Raquel Garrido dénonce-t-elle la brutalité de Jean-Luc Mélenchon ?
À la suite de la parution de La Meute, enquête menée par Charlotte Belaïch et Olivier Pérou et publiée le 7 mai 2025, Raquel Garrido, ancienne proche du leader insoumis, confirme l’ensemble des accusations portées contre Jean-Luc Mélenchon. Selon ses déclarations sur RTL, elle atteste de la véracité des témoignages recueillis dans l’ouvrage, évoquant un climat de peur, de menaces et de harcèlement au sein de La France Insoumise.
- Raquel Garrido affirme avoir subi des pressions et des propos humiliants de la part de Jean-Luc Mélenchon, qu’elle décrit comme un « gourou » et dont le parti fonctionne selon elle comme une « secte ».
- Elle dénonce la centralisation extrême du pouvoir et l’absence de démocratie interne, expliquant que « le président n’est élu en vérité par personne » et que le mouvement ne compte plus que « trois adhérents » réels.
- Son éviction en 2022 serait liée à ses prises de position critiques envers le chef du parti, ce qui aurait entraîné une rupture totale avec LFI.
Selon les auteurs de La Meute, le parti fonctionnerait sur un mode autoritaire, où toute contestation est réprimée et où la brutalité verbale et psychologique serait systémique. Plusieurs témoignages évoquent des insultes, des humiliations publiques et une emprise du couple Mélenchon-Chikirou sur l’appareil du mouvement.
Quelles conséquences pour La France Insoumise et la gauche française ?
La publication de La Meute et la prise de parole de Raquel Garrido provoquent de vives réactions dans la classe politique. Des responsables de LFI, comme Mathilde Panot et Manuel Bompard, rejettent les accusations, parlant de « ragots » et de « mensonges ». À gauche, certains responsables, dont Fabien Roussel, estiment qu’un débat démocratique est nécessaire au sein du mouvement.
- Raquel Garrido appelle à un renouvellement profond de la direction de LFI, estimant que Jean-Luc Mélenchon doit « faire un pas de côté » pour permettre à la gauche de s’unir et de l’emporter lors des prochaines échéances électorales.
- Elle poursuit aujourd’hui son engagement politique au sein de l’APRES, mouvement qu’elle a cofondé après son exclusion de LFI.
Comment Raquel Garrido décrit-elle l’évolution de LFI ?
L’ancienne députée évoque une transformation progressive du mouvement, passé d’un projet de VIe République et de démocratie participative à une structure fermée, dominée par la figure de Jean-Luc Mélenchon. Elle insiste sur l’impossibilité d’adhérer réellement à LFI et sur la brutalité des changements de ligne politique, décidés unilatéralement par le chef du parti.
Tableau récapitulatif : Les accusations principales portées contre Jean-Luc Mélenchon
Accusation | Description | Source |
---|---|---|
Harcèlement et menaces | Pressions psychologiques, propos humiliants, climat de peur | Raquel Garrido, La Meute, RTL |
Autoritarisme | Centralisation du pouvoir, absence de démocratie interne | La Meute, témoignages internes |
Brutalité verbale | Insultes publiques, humiliations devant les cadres du parti | La Meute, BFMTV, RTL |
Fonctionnement sectaire | Emprise du chef, absence d’adhérents, gestion opaque | La Meute, témoignages, Raquel Garrido |
Quels sont les enjeux pour l’avenir de la gauche ?
La crise traversée par La France Insoumise soulève la question du renouvellement des pratiques politiques à gauche. Raquel Garrido appelle à une ouverture et à plus de démocratie, estimant que l’avenir du mouvement passe par la remise en cause du leadership de Jean-Luc Mélenchon et l’unification des forces progressistes.
Pour approfondir, vous pouvez consulter les analyses de RTL, BFMTV et le livre-enquête La Meute, qui documentent en détail ces accusations et leurs répercussions sur la vie politique française.