Élisabeth Borne, nouvelle ministre de l’Éducation nationale, se trouve au cœur d’une polémique après avoir déclaré ne pas être « spécialiste » du sujet éducatif. Cette déclaration a suscité de vives réactions de la part des principaux syndicats d’enseignants, qui y voient une forme de « mépris et de désinvolture ».
Des propos qui passent mal
Guislaine David, cosecrétaire générale du SNUIpp-FSU, juge ces propos « très préoccupants », soulignant qu’on ne s’improvise pas pédagogue ou enseignant. Sophie Vénétitay, du Snes-FSU, estime que cette déclaration témoigne d’un manque de compréhension de l’épuisement et de la colère des professeurs.
Des attentes concrètes
Les syndicats attendent des réponses urgentes sur plusieurs points :
- Le sort de 4 000 postes d’enseignants pour la rentrée 2025
- Une revalorisation salariale significative
- L’amélioration des conditions de travail
- La fin des groupes de niveau en 6e et 5e
- Des garanties sur le programme d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (EVARS)
Mayotte : une situation préoccupante
La situation à Mayotte, dévastée par le cyclone Chido, est également au cœur des préoccupations. Les syndicats s’inquiètent des conditions de reprise scolaire, avec des écoles détruites ou pillées.
Menace de mobilisation
Face à ces enjeux, les syndicats n’excluent pas d’appeler à une mobilisation des professeurs en janvier si les réponses du gouvernement ne sont pas jugées satisfaisantes.