L’eurodéputée Aurore Lalucq a déposé une plainte auprès de l’Arcom (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique) contre le réseau social X, anciennement Twitter, pour une possible manipulation des algorithmes par son propriétaire Elon Musk.
Cette action s’appuie sur le règlement européen des services numériques (DSA) et intervient dans un contexte de tensions croissantes entre le milliardaire et les dirigeants européens.
Accusations de manipulation algorithmique
Aurore Lalucq dénonce une surexposition des messages d’Elon Musk sur la plateforme, pointant notamment la prolifération de contenus orientés politiquement. Elle s’interroge sur une possible exploitation des algorithmes par Musk « pour favoriser la propagation de ses propres messages, au détriment des contenus de ses usagers et au service de ses intérêts personnels et de ses idées ».
Contexte politique tendu
Cette plainte s’inscrit dans un climat de méfiance envers Elon Musk, accusé d’ingérence dans la politique européenne. Le soutien apparent du milliardaire au parti d’extrême droite allemand AfD, à l’approche des élections législatives, a particulièrement inquiété les dirigeants européens.
Implications juridiques et réglementaires
La démarche d’Aurore Lalucq soulève des questions fondamentales sur le statut juridique de X. Elle remet en cause la qualification de simple hébergeur de contenus dont bénéficie actuellement la plateforme.
Cette initiative s’ajoute à l’enquête déjà en cours de la Commission européenne, qui a identifié en juillet 2024 plusieurs violations potentielles du DSA par X. Si l’Arcom juge la plainte recevable, elle pourrait lancer sa propre procédure, mettant davantage de pression sur le réseau social.