La justice doit trancher le 17 avril sur la possibilité pour Pierre Palmade de purger sa peine sous bracelet électronique, après une audience sous tension à la cour d’appel de Bordeaux.
Condamné à cinq ans de prison, dont deux ferme, pour un accident sous l’emprise de stupéfiants, Pierre Palmade est incarcéré depuis décembre 2023 au centre pénitentiaire de Bordeaux-Gradignan. L’humoriste avait pourtant obtenu fin mars un aménagement de peine sous surveillance électronique, rapidement suspendu après l’appel du parquet.
Un bras de fer judiciaire autour du bracelet électronique
Le 26 mars, la justice avait autorisé Pierre Palmade à purger sa peine en dehors des murs de la prison, grâce à un dispositif de bracelet électronique. Cette décision, accueillie avec espoir par la défense, n’a pas convaincu le parquet qui l’a immédiatement contestée, jugeant les horaires d’aménagement trop permissifs au regard de la gravité de l’affaire.
Le vendredi 5 avril, la cour d’appel de Bordeaux s’est donc réunie pour une audience à huis clos, durant laquelle Pierre Palmade a été entendu en visioconférence. La chambre d’application des peines dispose d’un délai de deux mois pour rendre sa décision. Mais l’issue sera finalement connue bien plus tôt : le 17 avril.
Un accident aux conséquences dramatiques
Le drame remonte à février 2023, lorsqu’un véhicule conduit par Pierre Palmade, alors positif à la cocaïne, est impliqué dans une collision frontale. Trois personnes ont été gravement blessées, dont une femme enceinte qui a perdu son enfant. Ce tragique événement a profondément choqué l’opinion publique et ravivé le débat sur la responsabilité pénale des célébrités.
L’affaire a également mis en lumière les addictions du comédien, déjà évoquées par le passé mais rarement exposées à une telle intensité médiatique. Depuis son incarcération, l’artiste a entamé une prise en charge médicale, que ses avocats jugent incompatible avec un maintien en détention prolongé.
Une libération sous conditions strictes ?
L’aménagement de peine envisagé permettrait à Pierre Palmade de rester sous surveillance électronique, tout en poursuivant son traitement médical dans un cadre strictement contrôlé. Pour le parquet, toutefois, cette mesure doit être renforcée, notamment en limitant ses déplacements et en durcissant les conditions horaires.
Le 17 avril, la décision de la cour d’appel de Bordeaux pourrait ainsi faire basculer le sort judiciaire de l’humoriste, entre réinsertion progressive et privation de liberté maintenue. Quoi qu’il en soit, cette affaire continue de cristalliser l’attention médiatique et d’alimenter les discussions sur l’équité du système judiciaire français.