L’ancien maire de Bordeaux, Nicolas Florian, est décédé ce dimanche à l’âge de 55 ans après avoir été victime d’un AVC massif vendredi. Ce fervent défenseur de la droite bordelaise et héritier politique d’Alain Juppé a marqué la scène politique locale, aspirant à reconquérir la mairie qu’il avait perdue en 2020 face aux écologistes.
Une carrière façonnée par Alain Juppé
Nicolas Florian, maire de Bordeaux entre 2019 et 2020, a été propulsé à ce poste après le départ soudain de son mentor Alain Juppé pour le Conseil constitutionnel. Adjoint de longue date, il avait été désigné comme son successeur naturel, s’attelant à porter l’héritage d’une droite historique à Bordeaux.
En mars 2019, il est élu par le conseil municipal pour prendre les rênes de la ville. Cependant, lors des municipales de 2020, il échoue à conserver son mandat, battu par l’écologiste Pierre Hurmic malgré une alliance avec les macronistes au second tour.
Un homme de terrain et de proximité
Originaire du Lot-et-Garonne, mais profondément enraciné à Bordeaux, Nicolas Florian avait bâti sa carrière sur le terrain. Assistant parlementaire, puis élu local dès l’âge de 25 ans à Villenave-d’Ornon, il gravit les échelons en devenant un acteur clé des affaires municipales, notamment en tant qu’adjoint aux Finances sous Alain Juppé.
Proche de Valérie Pécresse, il était également perçu comme « Macron-compatible », revendiquant une approche pragmatique de la politique locale. Il se décrivait comme un « maire du quotidien », axé sur la proximité avec les habitants, contrastant avec les grandes figures historiques de Bordeaux comme Jacques Chaban-Delmas ou Juppé.
Une opposition active en vue de 2026
Depuis sa défaite en 2020, Nicolas Florian avait pris les rênes de l’opposition municipale, plaidant pour une alliance dès le premier tour entre Les Républicains et Renaissance pour les municipales de 2026. Son objectif était clair : offrir une alternative crédible face à l’actuelle majorité écologiste.
Sa disparition brutale laisse un vide au sein de la scène politique bordelaise, où il avait su s’imposer comme un acteur de premier plan, à la fois héritier d’une droite historique et homme d’ouverture.