Depuis le printemps 2022, Magali Berdah est la cible principale du rappeur Booba qui s’est fait une spécialité de faire tomber le monde de « l’influence » la téléréalité. Une bataille qui a beaucoup fait bouger les choses allant même jusqu’à la députation qui s’est emparé du dossier pour faire passer une loi afin de réguler tout ce petit monde qui s’est enrichie avec des placements de produits plus que contestable et pour beaucoup depuis Dubaï pour des raisons, également, fiscales.
Magali Berdah s’estime victime de harcèlement de la part de Booba et a donc porté plainte contre le rappeur, qui a lui aussi déposé plainte contre « la femme d’affaires ».
Comme le rapporte Vanity Fair, deux sociétés fondées par elle, Sublim Talent et Shauna Events, viennent d’être condamnées par le tribunal de Paris à verser plus de 1 800 000 euros à la YouTubeuse Emma Paris (ex Emma CakeCup) et à son ex-compagnon, Vlad Oltean, pour factures impayées et remboursement de leurs frais de justice.
Leur avocat, Me Emmanuel Asmar, s’est déclaré satisfait de cette décision : « C’est une décision juste. Le ministre de l’Économie a récemment appelé à réguler le secteur de l’influence, mais cette condamnation prouve qu’il existe déjà des moyens pour lutter contre les abus. »
CE QU’IL S’EST PASSÉ
En 2019, Emma Paris, qui comptait alors plus d’un million d’abonnés sur sa chaîne YouTube, était l’une des YouTubeuses les plus populaires en France. Magali Berdah a donc contacté la jeune femme et son compagnon pour les signer dans son agence. Les trois parties ont signé un contrat d’exclusivité avec Sublim Talent, filiale de Shauna Events, dans lequel il était stipulé qu’Emma Paris serait rémunérée 2 280 000 euros sur deux ans, soit 95 000 euros mensuels, en échange de « la monétisation d’audience sur les réseaux sociaux ». Vlad Oltean a également signé un contrat pour toucher 70 000 euros par mois, pendant deux ans.
Cependant, selon les déclarations d’Emma Paris, rien ne s’est passé comme prévu et les deux influenceurs n’ont jamais vu la couleur de leur argent. Magali Berdah se défend en disant qu’elle compte faire appel de la décision et qu’elle a reproché à Emma Paris de ne pas être assez « rentable » et qu’elle aurait refusé de réaliser de nombreux placements de produits. Elle aurait également proposé à Emma Paris de baisser sa rémunération pour un salaire mensuel de 10 000 euros.
Malgré ces arguments, le tribunal a jugé que la renégociation proposée par Magali Berdah « ne peut être considérée comme de « bonne foi » et qu’elle était plutôt utilisée comme moyen de pression pour obtenir un accord.