L’Union des métiers de l’influence et des créateurs de contenu (Umicc) a été créée dans le but de rassembler tous les acteurs responsables du marché de l’influence, incluant les agences d’influence, les agences de créateurs de contenu et les créateurs de contenu eux-mêmes. Selon un communiqué, les sept agences fondatrices de l’Umicc représentent plus d’une centaine d’influenceurs actifs sur les réseaux sociaux, dont la grande majorité s’est déclarée prête à adhérer à l’Umicc. Au total, 30 agences ont fait leur demande d’adhésion.
La présidente par intérim de l’Umicc, Carine Fernandez, fondatrice de l’agence Point d’Orgue, a déclaré lors d’un point presse que « le secteur a été attaqué, mis en cause et caricaturé » ces derniers temps, notamment à cause du conflit entre Magali Berdah et le rappeur Booba, qui a mis en lumière certaines dérives de la promotion de produits sur les réseaux sociaux et les risques, en particulier pour les plus jeunes.
Les adhérents de l’Umicc devront suivre un code de conduite et une « charte des bonnes pratiques » et seront radés par un « comité d’éthique » en cas de non-respect de ces normes.
Parmi les normes proposées, l’Umicc souhaite imposer à ses membres une résidence fiscale en France pour les agences et dans l’Union européenne pour les créateurs de contenu, ce qui exclurait de fait les célébrités exerçant leur activité depuis Dubaï. L’Umicc s’oppose également à la pratique du dropshipping, une pratique légale mais largement critiquée, qui consiste à vendre cher sur internet un produit disponible à bas coût, souvent chez un géant chinois de l’export, sans en gérer le stock ou la logistique.
En revanche, l’Umicc souhaite éviter une réglementation excessive du secteur, notamment sur la promotion de l’alcool ou des paris sportifs. Le Ministre de l’Economie Bruno Le Maire a lancé en décembre une série de réunions avec une cinquantaine d’acteurs du secteur et a lancé une consultation publique, il rendra compte de ces contributions et de toute décision prise d’ici mars 2023.
Cette initiative vise à mieux encadrer les pratiques des influenceurs et à protéger les consommateurs contre les abus. L’Umicc, en se positionnant comme un acteur responsable du marché, espère contribuer à améliorer l’image de l’industrie de l’influence et à établir des standards éthiques pour les pratiques commerciales sur les réseaux sociaux.