Près d’un Français sur deux admet avoir déjà menti sur son CV, selon une étude Preply, révélant des pratiques variées et des profils types d’embellisseurs.
Un phénomène répandu : près de la moitié des Français concernés
Dans un contexte professionnel de plus en plus concurrentiel, la tentation de modifier, voire de falsifier son CV, touche une part importante des candidats en France. Selon une étude menée par Preply auprès de 1 500 personnes, 55 % des Français reconnaissent avoir déjà modifié ou exagéré certains éléments de leur parcours professionnel. Cette pratique s’explique souvent par la volonté de répondre aux attentes élevées des employeurs ou d’augmenter ses chances d’être sélectionné lors d’un recrutement.
Les types de mensonges les plus fréquents sur le CV
Les formes de mensonge varient en fonction des profils et des situations. Parmi les pratiques les plus courantes, on retrouve :
- Mentionner un diplôme non validé (10 %)
- Inventer une expérience professionnelle de toute pièce (10 %)
- Transformer un CDD en CDI ou inversement (9 %)
- Exagérer le niveau de responsabilités ou le nombre de personnes managées (9 %)
- Mentir sur le poste occupé et les missions réalisées (9 %)
- Amplifier ses réalisations ou résultats (8 %)
- Être imprécis sur les dates d’une expérience (8 %)
- Prétendre maîtriser un logiciel ou un outil non connu (7 %)
- Faire passer une école peu prestigieuse pour une institution renommée (7 %)
- Dissimuler des périodes de chômage ou d’inactivité (7 %)
- Ajouter une certification ou formation non suivie (7 %)
- Inventer un faux diplôme (6 %)
Ces chiffres montrent que l’embellissement du parcours professionnel est loin d’être marginal.
Profils types : embellisseurs, exagérateurs et maquilleurs
L’étude distingue plusieurs profils parmi les candidats qui modifient leur CV :
- Les « embellisseurs de carrière » (9 %) : ils transforment la nature de leurs contrats ou gonflent leur niveau de responsabilité pour paraître plus stables ou expérimentés.
- Les « exagérateurs de performances » (8 %) : ils amplifient leurs résultats ou réalisations, parfois en s’attribuant des succès collectifs.
- Les « maquilleurs de parcours » (7 %) : ils prétendent maîtriser des outils, embellissent leur formation ou masquent des périodes d’inactivité.
Pourquoi les Français mentent-ils sur leur CV ?
Les motivations derrière ces ajustements sont multiples. Certains cherchent à masquer des lacunes dans leur formation ou leur parcours, d’autres veulent se démarquer dans un marché du travail très compétitif. Parfois, la volonté de contourner des discriminations ou de répondre à des critères jugés inaccessibles pousse les candidats à enjoliver leur CV. Il n’est pas rare non plus que des compétences linguistiques soient ajoutées sans réel fondement, dans l’espoir de séduire les recruteurs.
Les risques encourus par les candidats
Si ces pratiques peuvent sembler anodines, elles comportent des risques importants. Une fausse expérience professionnelle ou un diplôme inventé peuvent être rapidement découverts lors d’un entretien ou d’une prise de référence. Les conséquences peuvent aller du simple rejet de la candidature à une rupture de contrat pour faute grave si le mensonge est découvert après l’embauche. La transparence et l’honnêteté restent donc les stratégies les plus sûres pour valoriser son parcours.
Méthodologie de l’étude Preply
L’étude a été réalisée auprès de 1 500 participants âgés de 16 ans et plus, représentatifs de la population française. Les répondants ont été interrogés sur leurs pratiques en matière de modification ou de falsification de CV, ainsi que sur leurs motivations et les risques perçus. Les résultats permettent de mieux comprendre l’ampleur du phénomène et les profils concernés.
Les Français et l’expression de l’amour : une autre étude Preply
Au-delà du marché de l’emploi, Preply s’est également intéressé aux modes d’expression de l’amour en France. Selon une autre étude, 43 % des Français privilégient le temps de qualité pour exprimer leurs sentiments, tandis que d’autres optent pour des mots valorisants ou des gestes d’affection. Cette diversité reflète la richesse des comportements au sein de la société française.