- Laurent Nuñez invoque un risque de trouble à l’ordre public
- Le spectacle « Vendredi 13 » est accusé de contenir des propos polémiques
- L’interdiction s’étend à Paris et aux départements voisins
Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a pris un arrêté interdisant la représentation de « Vendredi 13 », le spectacle de Dieudonné, qui devait se tenir ce jeudi dans le XVe arrondissement. Cette décision repose sur des risques de trouble à l’ordre public, dans un contexte de tensions nationales et internationales.
Les motifs de l’interdiction
L’arrêté préfectoral avance plusieurs arguments pour justifier cette interdiction :
- Le spectacle tournerait en dérision les attentats du 13 novembre 2015
- Il contiendrait des propos jugés sexistes, racistes, antisémites et conspirationnistes
- Le climat sécuritaire en France est particulièrement sensible
Le préfet estime que ces éléments pourraient provoquer des troubles graves et justifient l’interdiction de la représentation.
Une interdiction élargie
Outre Paris, l’interdiction s’applique également aux départements voisins, pour empêcher un déplacement du « Dieudobus », le bus itinérant où Dieudonné organise ses spectacles.
Un historique de polémiques et d’interdictions
Ce n’est pas la première fois que Dieudonné voit l’un de ses spectacles interdit.
- Décembre 2024 : un arrêté similaire avait déjà été pris
- Janvier 2025 : le tribunal administratif avait suspendu une interdiction précédente
- Février 2024 : il avait contourné une interdiction en modifiant le titre de son spectacle
Condamné à plusieurs reprises pour incitation à la haine, l’humoriste pourrait saisir la justice administrative pour contester cette nouvelle décision.
Une question de liberté d’expression
Cette interdiction relance le débat sur les limites de la liberté d’expression et la gestion des risques liés aux spectacles polémiques. Les autorités restent particulièrement vigilantes à l’approche des commémorations des attentats du 13 novembre 2015.