La préfecture de l’Aube a annoncé la régularisation de la situation du sanglier Rillette, permettant à sa propriétaire, Élodie Cappé, de le garder légalement. Cette décision met un terme à un long conflit administratif et médiatique qui opposait l’éleveuse aux autorités.
Un combat juridique pour la garde de Rillette
Rillette, une laie de 100 kg, a été trouvée en avril 2023 près de Chaource alors qu’elle était encore à l’état sauvage. Recueillie et soignée par Élodie Cappé, la détention de l’animal était cependant illégale sans autorisation spécifique.
Malgré plusieurs démarches, la propriétaire n’avait pas obtenu l’accord des autorités, qui estimaient que l’animal devait être relâché ou placé ailleurs. Cependant, après une décision favorable de la justice administrative mi-janvier, la préfecture a finalement accepté une régularisation sous certaines conditions strictes.
Des règles précises imposées par la préfecture
Pour garantir la sécurité sanitaire et le bien-être de Rillette, la détention de l’animal est soumise aux obligations suivantes :
- Suivi vétérinaire régulier et strict
- Enclos sécurisé et adapté aux besoins du sanglier
- Interdiction de tout contact avec d’autres porcs ou sangliers
- Interdiction de sortie de l’enclos
Ces mesures visent à prévenir les risques sanitaires et à éviter toute transmission de maladies, notamment la peste porcine africaine.
Une affaire très médiatisée
Le cas de Rillette a suscité une mobilisation importante sur les réseaux sociaux et dans les médias. Une manifestation de soutien avait rassemblé environ 500 personnes à Chaource, le 11 janvier, avec la présence de figures médiatiques comme Éric Naulleau et Yann Moix.
Suite à l’annonce de la régularisation, Élodie Cappé a partagé sa joie en ligne, qualifiant cette décision de « victoire définitive » et remerciant ses nombreux soutiens.
Un précédent pour la réglementation sur la détention d’animaux sauvages
Cette décision pourrait avoir un impact sur la réglementation des animaux sauvages détenus par des particuliers. Cependant, les autorités rappellent que ces situations doivent rester exceptionnelles, la place des sangliers étant normalement dans la nature.
L’affaire Rillette illustre donc un compromis entre protection animale et réglementation stricte, tout en soulevant un débat sur l’encadrement de la détention d’animaux sauvages en France.