Le tribunal correctionnel de Paris a sanctionné l’ancienne secrétaire d’État à l’Éducation prioritaire pour son comportement envers ses collaborateurs.
La justice a tranché dans l’affaire Nathalie Elimas. L’ancienne secrétaire d’État du gouvernement Castex a été condamnée ce lundi 16 juin à 10 mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel parisien. La peine s’accompagne d’une interdiction d’exercer des fonctions électives pendant trois ans et d’une amende de 5 000 euros.
Les magistrats se sont déclarés « convaincus des faits de harcèlement » malgré les contestations de l’ex-ministre MoDem, aujourd’hui conseillère régionale d’Île-de-France. Cette condamnation fait suite à une enquête administrative lancée en décembre 2021 par l’Inspection générale de l’enseignement supérieur, après des signalements internes évoquant des problèmes dans les relations professionnelles.
Trois anciennes collaboratrices ont livré leurs témoignages devant le tribunal, décrivant une atmosphère « paranoïaque » au sein du cabinet ministériel. Elles ont évoqué des ordres contradictoires répétés, particulièrement concernant la gestion de la communication de leur supérieure hiérarchique, qui manifestait selon elles une jalousie envers la couverture médiatique d’autres membres féminins du gouvernement.
Face aux accusations, Nathalie Elimas a maintenu sa défense en dénonçant ce qu’elle considère comme une « machination politique » visant à la déstabiliser. L’ex-ministre a qualifié la procédure de « récit à charge basé sur des ressentis » et n’a exprimé aucun regret concernant ses méthodes de management durant l’audience.