Le compositeur Garbis Aprikian, figure majeure de la musique arménienne en France, s’est éteint à 98 ans, laissant derrière lui un héritage musical unique mêlant traditions orientales et occidentales.
Garbis Aprikian, compositeur et chef d’orchestre renommé, est décédé le 15 octobre 2024 à l’âge de 98 ans. Né en 1926 à Alexandrie, en Égypte, il s’est installé en France en 1953 où il a poursuivi une carrière prolifique, devenant un ambassadeur incontournable de la musique arménienne.
Au cours de sa longue carrière, Aprikian a dirigé pendant plus de 50 ans la chorale arménienne Sipan Komitas à Paris. Son style musical unique combinait habilement les mélodies traditionnelles arméniennes avec les techniques de composition occidentales, créant ainsi un pont entre deux cultures musicales distinctes.
Formé à l’École normale de musique et au Conservatoire national supérieur de Paris, Aprikian a été profondément influencé par le compositeur Olivier Messiaen. Cette rencontre a façonné sa philosophie musicale, l’amenant à intégrer le folklore arménien dans ses compositions de manière innovante.
Son œuvre maîtresse, l’oratorio « La Naissance de David de Sassoun », illustre parfaitement sa capacité à fusionner les traditions vocales arméniennes avec l’orchestration occidentale. Ce mélange unique a permis à sa musique de toucher un large public, tant en Europe qu’en Arménie.
Peu avant son décès, Aprikian a reçu la médaille Grand Vermeil de la ville de Paris, une reconnaissance de sa contribution exceptionnelle à la vie culturelle française. Son héritage musical continuera d’inspirer les générations futures de musiciens et de mélomanes.