Féminicide à Brétigny-sur-Orge : une femme tuée, son compagnon en garde à vue

La rédaction
Publié par La rédaction
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Une tragédie s’est déroulée dans la nuit du mardi 7 au mercredi 8 janvier 2025 à Brétigny-sur-Orge, dans l’Essonne. Une jeune femme de 34 ans a été retrouvée morte à son domicile, victime d’un féminicide présumé. Son compagnon, âgé de 29 ans, a été interpellé et placé en garde à vue pour meurtre sur conjoint.

Les faits se sont produits vers 23h30 dans un immeuble de la ville. Alertés par les cris de détresse de la victime, les voisins ont immédiatement contacté la police. À leur arrivée, les forces de l’ordre ont été confrontées à une porte blindée, les empêchant d’accéder rapidement à l’appartement.

Interpellation violente du suspect

Alors que les policiers attendaient du matériel pour forcer l’entrée, les cris ont soudainement cessé. Peu après, le suspect a ouvert brusquement la porte et s’est jeté sur les agents, armé de deux couteaux. Grâce à l’utilisation d’un pistolet à impulsion électrique, les forces de l’ordre ont pu maîtriser rapidement l’individu.

À l’intérieur de l’appartement, une macabre découverte attendait les policiers. Le corps sans vie de la jeune femme a été retrouvé dans la salle de bain. Deux enfants, âgés de 7 et 4 ans, étaient également présents sur les lieux au moment du drame. Ils ont été immédiatement pris en charge par une équipe médico-psychologique.

Un suspect au passé judiciaire chargé

Le procureur de la République d’Évry, Grégoire Dulin, a indiqué que le mis en cause tenait des propos incohérents lors de son interpellation. Des prélèvements sanguins ont été effectués pour déterminer s’il était sous l’emprise de substances stupéfiantes ou d’alcool au moment des faits.

Le suspect n’est pas inconnu de la justice. Son casier judiciaire fait état de trois condamnations antérieures pour des faits de violences par ascendant, conduite sans permis et violences en réunion, commis entre 2014 et 2016[3]. En 2017, il avait également été condamné par la Cour d’appel de Paris à une amende de 1200 euros avec sursis pour des violences en réunion.

Une autopsie de la victime doit être pratiquée pour déterminer les causes exactes du décès. L’enquête a été confiée à la division de l’action territoriale de la Direction Interdépartementale de la Police Nationale de l’Essonne (DIPN 91)[3].

Ce drame porte à trois le nombre de féminicides recensés depuis le début de l’année 2025, selon le décompte du collectif #NousToutes. En 2023, 96 femmes avaient été victimes de féminicide conjugal en France, un chiffre en baisse de 19% par rapport à 2022, d’après un bilan du ministère de l’Intérieur.

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