Malgré une envie d’évasion, l’inflation pousse les vacanciers français à réduire leurs sorties, restaurants et activités touristiques en 2025.
Le désir de partir en vacances reste fort en France, mais les arbitrages budgétaires s’imposent dans un contexte d’inflation persistante. Selon une étude Ipsos réalisée pour l’Alliance France Tourisme, 50 % des Français prévoient de partir cet été, mais 39 % réduiront leurs dépenses plaisir.
Les Français veulent partir… mais sans excès
La majorité des Français interrogés envisagent un départ de minimum une semaine, mais l’incertitude économique les rend plus prudents. Les secteurs les plus touchés par les restrictions sont les restaurants, le shopping et les activités touristiques, chacun cité par 70 % des vacanciers souhaitant faire des économies. Certains optent même pour des séjours plus courts : près d’un tiers des sondés pensent écourter leurs vacances.
Un budget vacances encore conséquent
Malgré ces arbitrages, le budget moyen reste élevé, atteignant 1 820 euros par foyer. Cependant, cette enveloppe est mieux maîtrisée : les voyageurs favorisent les hébergements abordables, les destinations de proximité et limitent les dépenses superflues.
Les arbitrages financiers les plus fréquents
Voici les postes sur lesquels les vacanciers réduisent le plus leurs dépenses :
Dépense réduite | % des vacanciers concernés |
---|---|
Sorties au restaurant | 70 % |
Shopping | 70 % |
Activités touristiques | 70 % |
Durée du séjour écourtée | ~33 % |
France, location et camping : le trio gagnant
La destination privilégiée reste l’Hexagone, choisie par 68 % des vacanciers. En tête des hébergements, on retrouve les locations saisonnières individuelles (39 %), suivies des hôtels (26 %) et de l’hébergement chez des proches (20 %). Le camping conserve sa popularité : 17 % des vacanciers optent pour cette formule sur de longs séjours, un chiffre qui grimpe à 21 % pour ceux qui restent en France.
Les Français inégaux face aux vacances
Près d’un quart des Français ne partiront pas cet été. Ce chiffre grimpe à :
- 31 % dans les zones rurales,
- 27 % chez les seniors,
- 32 % chez les foyers modestes.
Pour ces Français, les vacances demeurent un luxe difficilement accessible.
Destinations rêvées et humour
Malgré les contraintes, les aspirations restent les mêmes : plages paradisiaques (28 %), espaces naturels (23 %), croisières (20 %). Avec une touche d’humour, certains répondants citent aussi « la maison de leur grand-mère pour sa cuisine » comme destination idéale.
Les craintes des vacanciers en 2025
Les principaux scénarios redoutés pendant les vacances sont :
- Le vol d’argent ou de papiers (54 %),
- Un hébergement trompeur ou inexistant,
- La maladie (41 %),
- Une météo défavorable (35 %).
Autre tendance en hausse : le « workation », c’est-à-dire travailler depuis son lieu de vacances. 24 % des vacanciers y pensent, un chiffre qui atteint 45 % chez les 18-34 ans. Cette évolution traduit un brouillage croissant entre vie professionnelle et temps de repos.