Le cyclone Chido, le plus violent qu’ait connu Mayotte depuis 90 ans, a frappé l’archipel le 14 décembre, laissant derrière lui un paysage de désolation. Des vents dépassant les 220 km/h ont balayé l’île, détruisant de nombreuses habitations et infrastructures.
Un bilan humain et matériel catastrophique
Le bilan provisoire s’élève à au moins 31 morts, mais les autorités craignent que ce chiffre n’atteigne plusieurs centaines, voire des milliers de victimes. Plus de 1 300 blessés ont été recensés, dont 45 en urgence absolue. Environ 70% des habitants ont été gravement touchés par le cyclone.
Les dégâts matériels sont considérables : maisons en tôle envolées, poteaux électriques à terre, arbres arrachés. L’hôpital de Mamoudzou, le seul de la ville, a subi d’importants dommages, avec des inondations et un bloc opératoire hors service.
Une situation sanitaire préoccupante
Le manque d’eau potable fait craindre l’apparition d’épidémies, notamment le choléra. Le réseau d’assainissement et de distribution d’eau étant hors service, les habitants sont contraints de s’approvisionner dans des puits ou rivières, au risque de consommer une eau contaminée.
Mobilisation nationale et internationale
Face à l’ampleur de la catastrophe, un élan de solidarité s’organise :
- Le président Emmanuel Macron est attendu sur place jeudi 18 décembre.
- 400 gendarmes supplémentaires vont être déployés pour renforcer la sécurité.
- Des appels aux dons ont été lancés par diverses organisations, dont la Croix-Rouge française.
Une émission spéciale pour informer et mobiliser
Le pôle Outre-mer de France Télévisions et Radio France Internationale (RFI) diffuseront une émission radio exceptionnelle ce mercredi 18 décembre à 18h10 (heure de Paris). Au programme : reportages sur le terrain, témoignages d’experts et de responsables locaux, et point sur l’organisation des secours et de la reconstruction.
Cette catastrophe sans précédent nécessite une mobilisation massive et durable pour venir en aide à la population mahoraise, confrontée à des défis immenses en termes de reconstruction, d’approvisionnement et de santé publique.