Des conditions d’apprentissage dégradées touchent le groupe scolaire Anatole France où la chaleur extrême pousse enfants et enseignants à l’adaptation d’urgence. Selon BFM Lyon, les autorités locales annoncent des mesures correctives face à cette situation préoccupante.
La canicule qui frappe actuellement la métropole lyonnaise transforme les salles de classe en véritables fournaises. Au groupe scolaire Anatole France de Villeurbanne, le corps enseignant a mesuré des pics thermiques dépassant les 31°C, créant des conditions d’apprentissage particulièrement difficiles pour les jeunes élèves.
D’après BFM Lyon, cette chaleur excessive affecte directement la capacité de concentration des enfants. Nahil, écolier de 9 ans, témoigne de sa difficulté à suivre les cours : « On transpire, donc je n’arrive pas à me concentrer ». Cette problématique touche l’ensemble des élèves présents, contraints de poursuivre leur scolarité malgré ces températures caniculaires.
Des conséquences sanitaires préoccupantes pour les élèves
L’impact sanitaire de cette vague de chaleur s’avère particulièrement préoccupant pour les familles. Selon BFM Lyon, plusieurs enfants ont déjà été victimes de malaises depuis le début de cet épisode caniculaire. Les parents expriment leur inquiétude face à l’état physique de leurs enfants après les journées scolaires.
Malika, mère d’élève interrogée par BFM Lyon, décrit l’état de sa fille à la sortie des classes : « Quand elle sort de la classe, j’ai l’impression qu’elle vient de courir un marathon, car elle a les joues rouges ». Cette situation devient critique pour certains profils d’élèves plus fragiles, notamment ceux souffrant de pathologies comme le diabète.
L’établissement dispose actuellement d’un équipement insuffisant avec seulement trois ventilateurs pour accueillir 180 élèves de maternelle et 340 écoliers. Cette disproportion oblige le personnel éducatif à adapter constamment l’organisation pédagogique, déplaçant parfois les classes vers les rares espaces climatisés ou privilégiant les activités extérieures.
Dans BFM Lyon, Lucie Aster, présidente de l’association des parents d’élèves, souligne les conséquences pédagogiques : « Les enseignants essayent de trouver des solutions. Ils les mettent dans ‘l’ABCD’ où il y a des ventilateurs au plafond qui ont été posés durant les vacances. Sinon ils vont dehors et arrêtent de faire les enseignements pour lesquels les enfants viennent à l’école et ça devient de la garderie ».
Face à cette urgence sanitaire et pédagogique, la municipalité de Villeurbanne a confirmé à BFM Lyon que des mesures correctives seraient déployées. L’établissement bénéficiera prochainement de nouveaux brasseurs d’air et la cour fera l’objet d’aménagements durant la période estivale. Cependant, les contraintes patrimoniales du site, classé « patrimoine remarquable », limitent les possibilités de travaux d’isolation plus conséquents.