Donald Trump a désigné Linda McMahon,, ancienne dirigeante de la WWE, comme ministre de l’Éducation. Cette nomination, annoncée le 19 novembre 2024, s’inscrit dans un contexte de débats houleux sur l’avenir de l’éducation aux États-Unis.
UN PARCOURS ATYPIQUE POUR L’ÉDUCATION
Avant cette nomination, McMahon a occupé le poste de directrice de la Small Business Administration sous la présidence Trump de 2017 à 2019. Elle s’est également illustrée comme figure majeure de sa campagne, apportant un soutien financier conséquent et occupant des fonctions stratégiques dans l’équipe de transition. Son rôle de co-présidente lui a permis d’influencer la sélection des membres du cabinet et l’élaboration des orientations politiques.
McMahon est reconnue pour ses positions conservatrices, notamment son scepticisme envers les initiatives de diversité et d’inclusion dans l’éducation. Elle a exprimé des réserves quant à leur efficacité pour former une main-d’œuvre qualifiée, pointant du doigt les coûts et la complexité administrative qu’elles engendrent.
UNE VISION RÉFORMATRICE DE L’ÉDUCATION
Trump a affirmé que McMahon œuvrera pour accroître l’autonomie des États en matière éducative. Il promet également de donner aux parents plus de latitude dans les choix éducatifs de leurs enfants. Cette approche s’accompagne d’un projet de refonte en profondeur du département de l’Éducation, souvent critiqué par Trump pour son excès de réglementation et son orientation idéologique.
Le président élu a réitéré son intention de supprimer le département fédéral de l’Éducation, un objectif qui nécessiterait un large soutien au Congrès. Il a toutefois évoqué la possibilité de recourir à des nominations intérimaires pour surmonter d’éventuelles résistances au Sénat.
UN PAYSAGE ÉDUCATIF POLARISÉ
La désignation de McMahon intervient dans un climat où les écoles américaines sont au cœur d’une controverse nationale sur des sujets tels que le “wokisme” et l’enseignement de l’histoire raciale. Trump a annoncé son intention d’utiliser les fonds fédéraux comme moyen de pression pour imposer sa vision éducative, menaçant de couper les financements aux établissements qui ne se conformeraient pas à ses directives.
Les détracteurs de cette approche craignent qu’elle ne porte atteinte à l’éducation publique et n’aggrave les inégalités existantes. Ils soutiennent que les préoccupations soulevées par Trump concernant l’éducation sont souvent amplifiées et basées sur des informations inexactes.
PERSPECTIVES ET DÉFIS
Avec McMahon à la tête du ministère, les politiques éducatives américaines pourraient connaître une transformation significative. L’ampleur de ces changements dépendra largement du soutien qu’elle obtiendra au Congrès et de la capacité du gouvernement à mettre en œuvre ces réformes controversées