Un sondage révèle que les Français soutiennent majoritairement l’alignement du délai de carence des fonctionnaires sur celui du privé, dans le cadre des mesures visant à réduire le déficit de la Sécurité sociale.
Selon une enquête Odoxa-Backbone pour Le Figaro, 61% des Français approuvent le passage de un à trois jours de carence pour les arrêts maladie des fonctionnaires. Cette mesure, envisagée par le gouvernement, vise à harmoniser les règles entre le secteur public et le secteur privé.
Le soutien à cette proposition s’inscrit dans un contexte plus large de recherche d’économies pour la Sécurité sociale. Les Français semblent prêts à accepter certains efforts, tout en rejetant d’autres pistes jugées trop contraignantes.
DES AVIS PARTAGÉS SUR LES AUTRES MESURES PROPOSÉES
L’enquête révèle également un accueil favorable à d’autres initiatives gouvernementales. Ainsi, 64% des sondés approuvent l’augmentation de la taxe sur les boissons contenant des sucres ajoutés. Une proportion identique soutient la réforme des transports sanitaires, notamment le partage de taxis pour les patients se rendant à l’hôpital.
Cependant, certaines propositions se heurtent à une forte opposition. La suppression d’un jour férié pour instaurer une nouvelle journée de solidarité est rejetée par 70% des Français. Plus catégoriquement encore, 79% s’opposent à la baisse du taux de remboursement des consultations médicales.
DES LIGNES ROUGES POUR LES FRANÇAIS
Les Français tracent des limites claires à leur acceptation des mesures d’économie. Le gel des pensions de retraite pendant six mois est refusé par 74% des sondés. Cette opposition massive indique une sensibilité particulière aux questions touchant directement le pouvoir d’achat des retraités.
Par ailleurs, l’enquête met en lumière un certain scepticisme envers la capacité du gouvernement à gérer efficacement le déficit de la Sécurité sociale. Une large majorité de 67% exprime sa méfiance envers le Premier ministre Michel Barnier sur ce dossier.
Ce sondage offre un éclairage précieux sur l’opinion publique face aux enjeux de réduction des dépenses sociales. Il révèle un équilibre délicat entre la volonté de réformer et le souci de préserver certains acquis sociaux.