Bernard Tapie : « La France est un pays en train de devenir fou »
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Bernard Tapie : « La France est un pays en train de devenir fou »

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Bernard Tapie : « La France est un pays en train de devenir fou »

Face aux lecteurs du Parisien, Bernard Tapie a évoqué sa maladie, ses ennuis judiciaires, la crise que traverse le pays mais aussi a parlé foot, théâtre et cinéma…

LE CANCER. « Avec les métastases et à mon âge, le diagnostic n’est pas certain »

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Fouzia Belkhir. Comment allez-vous et comment évolue votre cancer ?

BERNARD TAPIE. Je veux d’abord vous dire que les gens que je croise à l’hôpital sont toujours convaincus qu’il y a mieux ailleurs. C’est faux ! Les établissements publics sont ceux dans lesquels on est le mieux soigné. Ensuite, j’ai pris conscience après avoir révélé publiquement mon cancer que c’est une maladie dont on ne parle pas, dont on n’ose même pas dire le nom. Moi, j’ai accepté d’en parler pour partager cette chose essentielle : l’énergie dont on dispose a un pouvoir dans la guérison. Je dis aux patients : je vous en supplie, prenez sur vous, essayez de prendre le moins possible de produits qui anesthésient. Bien sûr, il n’y a pas de surhomme, j’en prends, moi aussi, mais j’essaie de résister autant que je peux pour garder mes défenses naturelles au plus haut niveau.

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Fouzia Belkhir. Malgré tout, votre cancer s’est-il aggravé ?

Les cancers dont je souffre, avec les métastases et mon âge (NDLR : 77 ans), font qu’il n’y a pas aujourd’hui de pronostic certain. Quand on m’a proposé de rejouer, vingt ans après, « Vol au-dessus d’un nid de coucou », avant de dire oui à cette pièce de folie, j’ai consulté mon professeur Je lui ai demandé : « Dites-moi si je serais, oui, non ou peut-être, en état de jouer cette pièce en mai. Je vous supplie de me dire la vérité. » Il m’a pris la main et m’a dit : « C’est oui ! » Avec ma femme, on était dans un état… Voilà, je serai donc au théâtre le 9 mai, mon prof me l’a certifié.

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Omar Benlaala. J’ai accompagné mon père dans cette épreuve du cancer et c’était très difficile de trouver les mots justes. Vous, quels sont les mots qui vous ont ému, encouragé ou, au contraire, dérangé ?

L’hôpital, c’est la vie en mieux et en pire. Une bonne nouvelle dans la vie devient à l’hôpital une fête énorme et une mauvaise nouvelle dans la vie devient un drame à l’hôpital. La médecine vit ce que le pays vit en l’amplifiant. Or, le pays vit de façon totalement déraisonnable actuellement, et dans les hôpitaux ça devient terrible. Les infirmières sont débordées, les malades sont angoissés. Les chefs de service sont les seuls à pouvoir calmer le jeu. Mais le plus important à dire autour de vous, c’est que jamais les progrès de la science n’ont été aussi rapides. Chaque semaine, il y a une découverte ! Même avec le pire des cancers, on n’est jamais foutu.

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Fouzia Belkhir. Avez-vous échangé, à l’époque, avec François Mitterrand sur sa maladie et cette quête de spiritualité que le cancer avait déclenchée chez lui ?

Il appelait ça « les forces de l’esprit ». Mais nous n’étions pas faits pareil. Fondamentalement, François Mitterrand n’était pas croyant. Je le suis. Nous ne nous posions donc pas les mêmes questions. Lui s’interrogeait sur la vie après la mort. Il était très intelligent et se cherchait les bonnes raisons d’y croire Moi, je suis croyant. C’est une évidence pour moi. Ce n’est pas le cas de tout le monde. Allez parler d’amour à quelqu’un qui n’a jamais été amoureux, c’est impossible !

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LES AFFAIRES JUDICIAIRES. « En prison, ils m’ont fait une vie d’horreur »

Audrey Guetat-Gomez. Dans l’affaire du Crédit lyonnais, vous devez rembourser 400 millions d’euros. Etes-vous un homme ruiné ?

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Ce sujet ne regarde que moi et ma famille. Par contre, en tant que contribuable, vous devez savoir que l’Etat, par l’intermédiaire du Crédit lyonnais et grâce à des montages offshore, a fait un bénéfice de 2,5 milliards d’euros sur la vente d’Adidas. Pour ma part, je n’ai touché en tout que 280 millions d’euros avant impôts, y compris le préjudice. Soyez rassurée, j’ai rapporté beaucoup d’argent aux contribuables français.

Fouzia Belkhir. Avez-vous d’autres affaires judiciaires en cours ?

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Non, mais la leçon que je tire de mon expérience judiciaire est que le pays est en train de devenir fou. Je m’explique : en même temps que l’escroquerie dont j’ai été victime de la part du Crédit lyonnais, les patrons de cette banque ont pris aux Etats-Unis, pour une opération similaire, des mois de prison avec sursis, une interdiction de séjour pour escroquerie et près d’1 milliard de dollars d’amende dans l’affaire Executive Life. En France, on a préféré la voie de l’arbitrage que la gauche a voulu faire annuler dès son retour au pouvoir en prétendant qu’il y avait eu fraude. Pour vous donner une idée de la turpitude, on a reproché à mon avocat d’avoir faussé l’arbitrage en désignant un ancien président de la cour d’appel de Versailles qui avait participé avec lui à quatre arbitrages — deux gagnés et deux perdus — alors que le cabinet de l’arbitre désigné avec notre accord par le Crédit lyonnais, Jean-Denis Bredin, était depuis quarante ans l’avocat du Lyonnais. Au vu d’un simple rapport intermédiaire de police bidon, la cour d’appel a annulé l’arbitrage. Or, six ans plus tard, le procès correctionnel a débouché sur la relaxe totale de tous les mis en cause mais l’arbitrage reste annulé au civil (NDLR : le parquet de Paris a fait appel de cette relaxe).

Fouzia Belkhir. Dans l’affaire OM-VA, vous avez fait de la prison. Qu’est-ce qui a été le plus dur ?

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Je suis allé en prison alors que M. Montgolfier, le procureur qui m’y a envoyé, a avoué des années après, dans l’émission « Un homme, un destin », que si c’était à refaire il ne le referait pas, que ça ne méritait pas ça. En prison, à Luynes, ils m’avaient mis à l’isolement complet, ils m’ont fait une vie d’horreur.

Quel est votre pire souvenir ?

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Un jour, on me réveille à quatre heures du matin. Je suis convoqué à Paris par une juge d’instruction dont les six mises en examen se sont, six ans après, soldées par six non-lieux. Je fais onze heures en plein été dans un fourgon cellulaire dans lequel il faisait 50°C et je passe la nuit dans la « souricière », au Palais de justice de Paris. Le matin, on m’amène dans le bureau de la juge, qui m’indique juste qu’elle me rajoute une mise en examen. Tout ça pour ça… Dieu merci, au retour, j’ai connu le contraire avec un trajet en voiture et avec un gendarme qui, au premier arrêt, m’a prêté son téléphone pour que j’appelle ma femme. (Il s’arrête soudain au bord des larmes.) Dans la vie, il y a toujours des ordures et des gens qui ont du cœur.

LA POLITIQUE. « Marine Le Pen peut gagner en 2022 »

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Audrey Guetat-Gomez. Vous avez été ministre de François Mitterrand, vous avez soutenu Nicolas Sarkozy à la présidentielle de 2007. Etes-vous de gauche ou de droite ?

Je n’ai pas soutenu Nicolas Sarkozy, j’étais contre Ségolène Royal.

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Pourquoi ?

Parce que je la connaissais ! Franchement, je crois qu’elle n’a pas les qualités qu’il faut pour être présidente de la République. Il y en a d’autres à gauche. Il n’y a pas photo, par exemple, avec Christiane Taubira, que je connais bien puisqu’elle était sur ma liste aux européennes en 1994. Si je prends Bernard Cazeneuve et Ségolène Royal, il n’y a pas photo non plus. Président de la République, c’est une fonction considérable, il faut quelqu’un d’ultra-armé.

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Audrey Guetat-Gomez. Quel regard portez-vous sur Emmanuel Macron ?

Je ne le connais pas, nous n’avons jamais cherché à nous voir. On lui reproche souvent des propos maladroits. Par exemple, quand il a dit qu’il suffisait de traverser la rue pour trouver un boulot. C’est dommage parce que c’est vrai. L’enjeu est capital : soit il réussit son coup et il pourra être considéré, y compris par ceux qui aujourd’hui le détestent, et Dieu sait qu’il y en a, comme le premier à avoir inscrit le pays dans l’avenir avec toutes ses contraintes. Soit les confrontations, le rejet continuent et on ne s’en remettra pas. On ne peut pas vivre longtemps dans un pays où le fonctionnaire déteste celui qui ne l’est pas, le jeune déteste le vieux, le chômeur déteste celui qui travaille, le Blanc déteste le Noir, etc. La France a toujours apporté beaucoup au reste du monde dans tous les domaines : culturel, social, économique… Aujourd’hui elle n’apporte plus rien que l’exemple honteux d’un pays devenu fou. Quand je vois que, dans la dernière manifestation, les violences ont atteint leur apothéose et l’absurdité puisque des pompiers ont eu à affronter des policiers, je dis : arrêtez, on est dingues !

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Audrey Guetat-Gomez. Soutenez-vous néanmoins l’action de son gouvernement, et notamment la réforme des retraites ?

Que faut-il faire pour les retraites ? Deux choses : un régime universel et des règles qui tiennent compte de la spécificité de chacun quelle que soit leur entreprise. Parce que l’un a un métier pénible, l’autre est malade, le troisième n’a plus d’emploi. Deux tiers des salariés qui arrivent à la retraite sont au chômage et on leur explique qu’il faut travailler plus longtemps. C’est dément ! Quant à ceux qui veulent partir le plus tôt possible, c’est pour une majorité qu’ils font un métier qui ne leur plaît pas. On doit leur proposer une formation qui leur donne accès à un métier qui leur plaît. Le drame, mes enfants, c’est que dans moins de quinze ans, 30 % des salariés n’auront plus de travail car leur métier n’existera plus. Si on ne prépare pas l’avenir dès maintenant, comme le font les Américains et les Chinois, on va le payer très cher.

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Gérard Verroy. Selon vous, Marine Le Pen peut-elle l’emporter en 2022 ?

Bien sûr. Il n’y a aucune raison aujourd’hui de penser qu’elle ne peut pas gagner. Elle peut passer, mais, même si elle n’est pas obsédée comme son père par l’immigration et qu’elle ne rejette plus l’Europe, elle reste, pour moi, l’incarnation idéale du « y’a qu’à ». Le danger, c’est qu’elle rassemble tous ceux qui votent pour faire un bras d’honneur, et ils sont de plus en plus nombreux. Alors, oui, elle peut être présidente. Mais, Dieu merci, pour l’instant, les Français ont toujours été capables de se ressaisir.

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En 2017, pour qui avez-vous voté ?

Je ne connaissais rien de Macron, je n’allais pas voter pour lui. Hollande, ce n’était pas possible compte tenu de ce qu’il m’a fait. Je ne me suis pas senti capable de voter Fillon après les affaires, qui, à tort ou à raison, sont sorties sur lui, alors je me suis abstenu.

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THÉÂTRE, CINÉMA. « Claude Lelouch m’a proposé de refaire un film »

Gérard Verroy. Vous nous avez dit que vous rejouerez « Vol au-dessus d’un nid de coucou » au théâtre. Pourquoi voulez-vous remonter sur les planches ?

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La volonté de tenir le coup, quand ça ne dépend que de vous, a très vite des limites. Prenez une mère de famille qui court le 100 mètres en 17 secondes, mettez-la à 100 mètres d’une rivière dans laquelle sa petite fille vient de tomber, vous allez voir en combien de temps elle fait le 100 mètres. Car, au-delà de notre volonté, il existe dans notre cerveau des capacités à mobiliser des ressources que vous ne soupçonnez même pas. Mais, pour les mobiliser, il faut un élément extérieur qui oblige votre corps, votre conscience à se surpasser. Tu crois que tu es au bout, eh bien non. Et là, être obligé d’être au théâtre tous les soirs à partir du 9 mai, cela va me donner une capacité de résistance que moi seul je n’aurai pas.

Gérard Verroy. Après les représentations à Paris, y aura-t-il une tournée en France ?

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S’il y a une tournée, c’est que ça va bien. Pour l’instant, les répétitions commenceront en avril et l’on fera 25 représentations. C’est une pièce très dure, qui dure deux heures et demie, dans une salle, les Folies-Bergère, de 1600 places, avec une scénographie énorme et vingt comédiens. C’est une pièce de dingue, et c’est d’ailleurs pour ça que personne ne l’avait jouée avant moi en France.

Ulysse Betschart. Envisagez-vous de faire un nouveau film avec Claude Lelouch ?

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Oui. Claude Lelouch, je dois vous le dire, m’a sauvé la vie. Il m’a empêché de mourir. Il m’avait demandé de jouer un rôle dans « L’aventure c’est l’aventure ». J’avais dit oui après avoir consulté ma femme, qui est très importante pour moi. Quand on se revoit pour signer les contrats, Lelouch me dit : « On tourne en Amérique latine cinq mois. » Je lui ai répondu que c’était impossible, « j’aime mon boulot, j’ai pas envie d’être une star de cinéma ». Donc, je ne le fais pas. Vingt ans plus tard, à la fin du combat contre moi qui a consisté à me mettre en liquidation, m’envoyer en prison, me faire perdre tous mes droits, y compris, tenez-vous bien, mes droits de paternité, j’étais à l’agonie. Ma fille allait à l’école avec des policiers parce que les gens l’insultaient, ma femme souffrait du matin au soir. J’étais en train de les faire mourir ou de honte ou de chagrin. Je me suis rendu compte que j’étais en train de les détruire. Là, il n’y a qu’un moyen, c’est de dire ciao. Là-dessus, Lelouch m’appelle et me dit : « Le film que tu n’as pas voulu faire il y a vingt ans, si on le faisait ? » (NDLR : ce sera « Hommes, femmes, mode d’emploi sorti en 1996 ».) D’un coup, je retrouve une forme de légitimité à exister sans nuire. C’est quelque chose d’avoir l’impression d’être tellement nuisible qu’il faut disparaître. Donc, Lelouch, tout ce qu’il me demandera dans la vie, ce sera oui.

Ulysse Betschart. Et là, que vous a-t-il demandé ?

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Il m’a proposé un projet dont je suis très heureux parce qu’il y aura Gérard Darmon que je ne connais pas, mais que j’adore à la fois comme homme et comme acteur. Ce sera une comédie sur la rencontre de deux personnages à l’opposé l’un de l’autre. Lui est auto-stoppeur et moi un type ruiné, désespéré. On se rencontre dans une station-service, il frappe à ma vitre. Je lui dis : « Où allez-vous ? » « Je ne sais pas », me répond-il. Et c’est parti.

Ulysse Betschart. Quand le film doit-il sortir ?

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Je n’ai pas encore signé. Lelouch prévoit de tourner en octobre.

SPORT. « Le PSG est la meilleure équipe d’Europe »

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 Ulysse Betschart. Vous avez fait de la politique, été chef d’entreprise, fait de la télé, dirigé des clubs de sport… De quoi êtes-vous le plus fier ?

Il y a deux choses dont je suis très fier : mes écoles de formation qui ont permis à près de dix mille jeunes au chômage de trouver un boulot et le record de la traversée de l’Atlantique avec le « Phocéa ».

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Fouzia Belkhir. Avez-vous un problème avec les dirigeants actuels de l’OM (NDLR : Bernard Tapie a présidé l’Olympique de Marseille de 1986 à 1994) ?

Je suis l’actionnaire majoritaire de « la Provence » qui est le journal de référence de l’OM. Pour que mes journalistes puissent exercer leur métier sans être influencés, je me dois de n’avoir aucun rapport avec les gens de l’OM. Je ne les ai donc jamais rencontrés.

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Fouzia Belkhir. Votre fils Stéphane a protesté contre le fait que vous n’avez pas été invité l’an dernier aux 120 ans de l’OM. Vous en avez parlé depuis avec Jacques-Henri Eyraud, le président du club ?

Mon fils sent les choses comme il veut. Moi, ça ne m’a pas gêné du tout. Je vais même vous dire : Jacques-Henri Eyraud m’a fait dire qu’il serait heureux que je vienne un jour donner le coup d’envoi d’un match. Il n’y a aucun contentieux entre nous.

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Fouzia Belkhir. L’OM est-il bien géré aujourd’hui ?

L’OM est deuxième du classement avec trois points d’avance sur le troisième, mais je pense que le club n’a pas un effectif à la hauteur de son image.

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Gérard Verroy. Quelles mesures prendre contre les propos racistes ou homophobes dans les stades ?

Vous savez, j’ai emmené ma fille au stade pour la première fois quand elle avait 4 ans. Quand le gardien de l’équipe adverse prend son élan pour dégager, les supporteurs font « oh hisse, enculé ». Quand ma fille m’a demandé ce qu’ils criaient, je lui ai répondu : ils disent « Oh hisse, reculez ». Il faut arrêter : il n’y a pas un supporteur qui, en hurlant cette connerie, pense que le gardien est homosexuel. C’est vrai, une société parfaite ne devrait pas tolérer les cris de singe dans les stades quand un joueur noir touche la balle. Mais nous n’en sommes pas là parce que la société n’est pas parfaite. Ceux qui ne sont pas contents de ce qui se passe dans les stades devraient le comprendre.

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Gérard Verroy. Mais que fait-on alors ?

Moi, il y a des choses que je n’ai pas supportées. Quand j’étais patron de l’OM, j’avais un gardien de but, Joseph-Antoine Bell, qui était africain. Un jour, des mecs lui ont balancé des bananes. J’ai pris des dispositions pour le match d’après. Je n’ai pas appelé la police, on a réglé le problème comme il faut le régler avec des abrutis. On leur a tiré les oreilles un peu brutalement et ils ne sont plus jamais revenus avec des bananes.

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Ulysse Betschart. Vous êtes le seul patron d’un club français à avoir gagné la Ligue des champions. Un conseil pour le PSG ?

Pour moi, à la date d’aujourd’hui, c’est sur le papier la meilleure d’équipe d’Europe. Par contre, si vous voulez gagner la Ligue des champions, il faut que vous ayez un championnat qui soit au niveau sinon vous avez beaucoup de difficultés face aux Espagnols, aux Allemands, aux Italiens. La faiblesse du PSG aujourd’hui, c’est la faiblesse de notre championnat.

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Stéphane Larue
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