Virginia Giuffre, principale accusatrice de Jeffrey Epstein et du prince Andrew, s’est suicidée à 41 ans en Australie, laissant derrière elle trois enfants et un combat majeur contre les violences sexuelles.
Parcours de Virginia Giuffre, militante et survivante
Virginia Giuffre, née Roberts en 1983 aux États-Unis, a grandi en Floride dans un environnement difficile, passant par plusieurs familles d’accueil. À l’âge de 15 ans, elle rencontre Ghislaine Maxwell qui lui propose un emploi de masseuse pour Jeffrey Epstein, marquant le début d’un cauchemar qui la conduira à être exploitée sexuellement dans le cercle du milliardaire américain.
Dès le début des années 2000, elle affirme avoir été utilisée comme « esclave sexuelle » par Epstein et certains de ses proches, dont le prince Andrew, frère du roi Charles III. Selon son témoignage, elle a été contrainte d’avoir des relations avec plusieurs hommes influents, alors qu’elle était mineure, notamment lors de voyages à travers le monde.
Accusations contre Jeffrey Epstein et le prince Andrew
Au fil des années, Virginia Giuffre devient la principale voix des victimes du réseau de trafic sexuel orchestré par Jeffrey Epstein et Ghislaine Maxwell. Elle accuse publiquement le prince Andrew d’agressions sexuelles commises alors qu’elle était âgée de 17 ans. Le prince Andrew a toujours nié ces accusations, mais a conclu en 2022 un accord financier de plusieurs millions de dollars avec Giuffre, évitant ainsi un procès public à New York.
La photo emblématique montrant le prince Andrew tenant Virginia Giuffre par la taille dans la maison londonienne de Maxwell, ainsi que de nombreux témoignages et documents, ont renforcé la crédibilité de ses accusations. Cette affaire a conduit le prince à se retirer de ses fonctions royales en 2020.
Un engagement public contre les violences sexuelles
Installée en Australie depuis plusieurs années, Virginia Giuffre s’est investie dans la défense des droits des victimes de violences sexuelles et de trafic sexuel. Elle a témoigné à de nombreuses reprises dans les médias, partageant son histoire pour dénoncer l’impunité des puissants et encourager d’autres survivantes à briser le silence.
Sa famille la décrit comme une « guerrière acharnée dans la lutte contre les abus sexuels », soulignant son « incroyable courage et son esprit aimant ». Malgré son engagement et sa résilience, elle a continué de souffrir du traumatisme des violences subies, un poids devenu insupportable selon ses proches.
Les circonstances de sa mort en Australie
Virginia Giuffre a été retrouvée sans vie dans sa ferme de Neergabby, en Australie occidentale, dans la nuit du 25 au 26 avril 2025. Les secours, appelés sur place, n’ont pas réussi à la réanimer. La police locale a écarté toute suspicion d’acte criminel. Son décès intervient trois semaines après un grave accident de voiture, bien que la famille ait précisé que la gravité de l’incident avait été exagérée dans certains médias.
Séparée de son mari après 22 ans de vie commune, elle laisse derrière elle trois enfants. Sa famille a exprimé dans un communiqué leur « immense tristesse » et rappelé que le combat de Virginia visait à montrer que « les riches et puissants ne sont pas au-dessus des lois ».
L’héritage de Virginia Giuffre dans l’affaire Epstein
Virginia Giuffre restera comme l’une des principales plaignantes de l’affaire Epstein, ayant permis de mettre en lumière l’ampleur du réseau de trafic sexuel de mineures. Son engagement a contribué à la condamnation de Ghislaine Maxwell à vingt ans de prison en 2022 et à la prise de conscience internationale sur les violences sexuelles et l’exploitation des mineurs.
Son décès marque une nouvelle tragédie dans une affaire qui a déjà coûté la vie à Jeffrey Epstein, retrouvé pendu dans sa cellule en 2019. La disparition de Virginia Giuffre laisse un vide pour les survivantes et les militants, mais son combat continue d’inspirer la lutte contre les abus sexuels à travers le monde.