Une traductrice iranienne est détenue depuis plus d’un mois en France, accusée de propos illicites en ligne.
Mahdieh Esfandiari, enseignante à l’université Lumière Lyon 2 et militante propalestinienne, est incarcérée en France depuis le 28 février. Elle est visée par une enquête du parquet national pour apologie du terrorisme sur les réseaux sociaux. L’affaire, révélée par France Télévisions, suscite de vives réactions en Iran, où les autorités affirment être sans nouvelles officielles de leur ressortissante.
L’enquête est entre les mains de la police judiciaire parisienne, via le pôle national de lutte contre la haine en ligne. L’enseignante, âgée de 35 ans, vit à Lyon depuis huit ans. Diplômée en langue française à Téhéran, elle était jusqu’alors inconnue des services judiciaires.
Cette affaire intervient dans un contexte tendu entre Paris et Téhéran. Deux enseignants français sont toujours détenus en Iran depuis 2022, accusés d’espionnage. Le ministère français des Affaires étrangères dénonce régulièrement leurs conditions de détention et les pressions exercées par les autorités iraniennes à des fins diplomatiques.
Par contraste, un autre dossier similaire a récemment connu une issue favorable : Olivier Grondeau, un touriste français incarcéré en Iran depuis plus de deux ans, a été libéré en mars.
La situation de Mahdieh Esfandiari illustre à nouveau la fragilité des relations bilatérales et les enjeux politiques liés aux arrestations de ressortissants étrangers.