Une ancienne assistante maternelle de 45 ans voit sa condamnation confirmée en appel pour avoir causé la mort d’un nourrisson de six mois par secouement violent. La cour d’appel de Colmar maintient la peine de 12 ans de réclusion criminelle prononcée en première instance, malgré les dénégations persistantes de l’accusée quant à ses intentions.
Dans cette affaire qui remonte au 22 octobre 2013, l’ex-nourrice avait appelé les secours vers 8h30, expliquant que le petit Hugo, confié à sa garde moins d’une heure auparavant, ne respirait plus et devenait bleu. L’enfant, décrit comme calme et souriant lors de son arrivée, avait succombé aux conséquences d’un syndrome du bébé secoué.
Un verdict maintenu malgré les réquisitions plus sévères
L’avocat général Gueorgui Varbanov avait requis une peine de 14 ans de réclusion criminelle, regrettant que l’accusée n’ait pas saisi l’occasion de révéler la vérité sur les circonstances exactes du drame. Selon les experts médicaux entendus par la cour, le décès résulte d’un épisode de secouement extrêmement violent, incompatible avec les gestes de secours décrits par l’ex-nourrice.
L’enquête a révélé que Hugo avait également été victime d’un premier épisode de violence environ deux semaines avant sa mort, fait que l’accusée continue de nier formellement. Cette dernière maintient sa version selon laquelle elle n’aurait secoué l’enfant que trois à quatre fois dans un moment de panique, pour tenter de le réanimer après qu’il soit devenu amorphe.
La condamnation porte sur des violences volontaires sur mineur ayant entraîné la mort sans intention de la donner, ainsi que sur des violences n’ayant causé aucune incapacité de travail, correspondant aux deux épisodes distincts identifiés par l’expertise médico-légale. Pour les parents d’Hugo, ce verdict apporte un sentiment de justice tempéré par la frustration de ne pas connaître toute la vérité sur les circonstances de la mort de leur fils.