L’Assemblée nationale adopte définitivement l’interdiction des cigarettes électroniques jetables, accusées d’inciter les adolescents à la consommation de nicotine.
Les sénateurs doivent valider cette interdiction le 12 février 2025, après l’approbation unanime de l’Assemblée nationale. Porté depuis 2022 par Francesca Pasquini, alors députée écologiste, ce texte a bénéficié d’un soutien transpartisan rare.
Pourquoi interdire les puffs ?
Trois raisons majeures motivent cette décision :
- Un marketing ciblant les jeunes : arômes attractifs (pastèque, mangue) et emballages colorés.
- Un tremplin vers le tabac : 47 % des mineurs qui consomment ces produits deviennent fumeurs réguliers.
- Un impact écologique : 1,3 million de puffs sont jetées chaque jour en France, selon le CNRS.
L’interdiction sera assortie d’une amende de 100 000 € pour les fabricants et distributeurs contrevenants, applicable dès la promulgation de la loi.
Un cadre européen favorable
Cette interdiction s’inscrit dans le Plan national de lutte contre le tabac 2023-2028, qui ambitionne de réduire la consommation des 18-24 ans de 30 % d’ici 2026. La Commission européenne avait validé cette mesure en septembre 2024, estimant que les puffs présentaient un « risque sanitaire grave ».
D’autres pays ont déjà pris les devants : la Belgique interdit ces cigarettes électroniques jetables depuis le 1ᵉʳ janvier 2025.
Vers une interdiction des pouches ?
Le gouvernement prévoit d’étendre la régulation aux pouches, ces sachets de nicotine sans tabac très populaires chez les collégiens. Une concertation avec les industriels est prévue pour mars 2025, afin d’encadrer ces nouveaux produits nicotiniques.