L’influenceuse Poupette Kenza, a été la cible de critiques après avoir tenu des propos antisémites. Suivie par plus de 1,2 million de personnes, ses paroles n’ont pas tardé à circuler largement, accumulant près d’un million de vues en peu de temps. Cette exposition a rapidement déclenché une avalanche de réactions négatives.
Face à la polémique, l’influenceuse n’a pas pu éviter les conséquences. Son compte Instagram était inaccessible mercredi soir, peu après la diffusion de ses commentaires. Avant la suspension, elle a néanmoins réussi à publier une vidéo d’excuses, affirmant s’être mal exprimée et ne visant que les soutiens du sionisme, tout en se dissociant de tout sentiment antisémite.
Excuses publiques et conséquences légales possibles
Dans une vidéo, avant que son compte soit inaccessible et repéré par Le Parisien Poupette Kenza a tenté de clarifier ses propos, en insistant sur son respect pour toutes les communautés religieuses. Toutefois, la ministre Aurore Bergé a annoncé que des mesures seraient prises, notamment un signalement au procureur de la République pour envisager d’éventuelles poursuites légales, soulignant l’illégalité du boycott des individus basé sur leur identité ou religion.
Ce jeudi, le compte Instagram de Poupette Kenza a été réactivé et elle a posté un long texte d’excuse et d’explications.
Voici le texte que la jeune femme diffuse au lendemain de ses propos
« Chers tous, chères toutes, je prends mon stylo ce matin car hier, mercredi 15 mai, j’ai tenu des propos graves, mais qui en réalité ne reflétaient pas du tout le fond de ma pensée. Avant tout, je tenais à présenter mes excuses à toutes celles et ceux que mes propos ont légitimement pu heurter, choquer ou indigner.
Je partage avec vous mon quotidien sur les réseaux sociaux de façon spontanée; la magie de la technologie, qui me permet d’être très proche de vous, implique parfois que j’oublie mon statut de personnalité publique et que je m’exprime sans trop réfléchir.
Ainsi, je souhaite préciser ce que je voulais réellement dire hier : personne ne peut rester indifférent à ce qui se passe actuellement à Gaza, et la situation dramatique du peuple palestinien m’affecte tout particulièrement.
Alors que nous vivons des temps très sombres pour l’humanité, je ne veux pas rajouter à la haine entre les êtres humains; j’ai commis un abus de langage qui a malheureusement créé la polémique, et je voudrais rétablir certaines choses.
J’ai bien conscience qu’être juif est avant tout une religion, une croyance, qui appartient à chacun, dans le plus grand respect de la liberté de conscience, de culte et de religion, que je respecte plus que toute autre chose.
Ce que je voulais dire, c’était simplement que je ne souhaitais pas avoir de collaboration commerciale avec une société qui soutiendrait le massacre en cours sur le territoire palestinien.
Cependant, je subis depuis hier une vague de haine, de violence et de harcèlement sans précédent, accompagnée de menaces de mort et de viol ; ces messages sont tellement nombreux que j’ai déjà dû changer de numéro de téléphone.
Mes propos, aussi graves qu’ils soient, ne justifient en aucun cas un tel acharnement, et constituent des infractions pénales.
Par ailleurs, j’ai appris que le gouvernement français avait chargé la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah) de réaliser un signalement auprès du parquet compétent afin que des poursuites pénales soient engagées contre moi.
Selon moi, il est lamentable et dangereux que le gouvernement français m’utilise et me jette en pâture à des fins politiques, et ce alors que je subis déjà une vague de harcèlement très préoccupante.
Je finis en rappelant que rien ne justifie la mort de civils innocents, d’un côté comme de l’autre, une vie humaine à autant de valeur qu’une autre vie, quelles que soient sa religion, son ethnie, sa couleur de peau, ou ses croyances.
Je souhaite de tout mon cœur que la paix revienne au plus vite dans tous les endroits qui connaissent de terribles conflits. Pour finir, je tiens à vous dire que j’ai appris de mon erreur, et je vous présente encore une fois mes excuses pour cette faute grave, mais involontaire. Kenza«