Le spécialiste de la génération d’images par IA démocratise la création vidéo avec son modèle V1. Pour seulement 10 euros mensuels, les utilisateurs peuvent désormais transformer leurs images en clips animés de 5 secondes. Une innovation qui bouleverse le marché de la création numérique.
La startup californienne Midjourney a officiellement dévoilé le 18 juin 2025 son premier générateur de vidéo par intelligence artificielle. Cette technologie « image-to-video » permet d’animer n’importe quelle image en quelques clics, qu’elle soit créée sur la plateforme ou importée depuis l’extérieur.
Comment fonctionne le générateur vidéo Midjourney V1
Le processus est d’une simplicité déconcertante. Dans l’interface web de Midjourney, un bouton « Animate » apparaît au survol de chaque image. Un clic suffit pour générer automatiquement quatre vidéos différentes de 5 secondes.
Les utilisateurs peuvent choisir entre deux modes d’animation :
- Animation automatique : l’IA décide seule du mouvement
- Animation manuelle : description textuelle des mouvements souhaités
Deux niveaux d’intensité sont proposés : « mouvement faible » pour des scènes d’ambiance, et « mouvement élevé » pour des animations plus dynamiques. Chaque vidéo peut être prolongée jusqu’à 21 secondes par incréments de 4 secondes.
Un prix révolutionnaire sur le marché de l’IA vidéo
Midjourney frappe fort avec une tarification ultra-compétitive. L’accès au générateur vidéo coûte seulement 10 dollars par mois (environ 12€), soit le plan d’abonnement de base de la plateforme.
Bien qu’une vidéo coûte huit fois plus cher qu’une image à générer, cette stratégie tarifaire positionne Midjourney comme l’un des outils de génération vidéo IA les plus accessibles du marché. La société revendique être 25 fois moins chère que ses concurrents directs.
Une qualité artistique préservée avec quelques limites
Les premières vidéos générées conservent l’esthétique onirique caractéristique de Midjourney, privilégiant le rendu artistique au photoréalisme. Les éléments naturels comme l’eau, le vent ou la végétation s’animent de façon particulièrement réaliste.
En revanche, les mouvements humains et animaux gardent encore un aspect artificiel révélateur de leur origine algorithmique. Les vidéos sont exportées en résolution 480p à 24 images par seconde, sans option d’amélioration de qualité intégrée.
L’ambition : des mondes virtuels interactifs en temps réel
Cette innovation s’inscrit dans une vision plus large. David Holz, PDG de Midjourney, révèle que le générateur vidéo n’est qu’une « brique » d’un projet plus ambitieux : créer des simulations d’univers virtuels en temps réel.
L’objectif final ? Développer des environnements 3D où les utilisateurs pourront se déplacer librement, interagir avec tous les éléments et modifier leur environnement en direct. La roadmap prévoit successivement les modèles vidéo (V1), puis 3D, et enfin temps réel.
Concurrence renforcée sur le marché de l’IA vidéo
Ce lancement positionne Midjourney face aux géants du secteur : OpenAI avec Sora, Google et son modèle Veo 3, Adobe Firefly, ou encore Runway. Contrairement à ses concurrents axés sur les applications commerciales, Midjourney cible prioritairement les créateurs artistiques et les passionnés.
L’entreprise fait toutefois face à des défis juridiques. Disney et Universal ont récemment porté plainte contre la startup, l’accusant de violation de droits d’auteur pour avoir reproduit des personnages protégés comme Dark Vador ou Homer Simpson.
Disponibilité et accès au générateur vidéo
Le modèle V1 est exclusivement accessible via l’interface web de Midjourney. Les abonnés aux formules Pro (60$/mois) et Mega (120$/mois) bénéficient de générations vidéo illimitées en mode « Relax », plus lent mais économique.
La société prévoit de réévaluer sa grille tarifaire dans le mois suivant le lancement, en fonction de l’adoption utilisateurs et des contraintes techniques rencontrées.
Cette innovation marque une étape décisive dans la démocratisation des outils de création vidéo IA, ouvrant de nouvelles perspectives pour les créateurs de contenu, marketeurs et artistes numériques.